Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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PSEIJDOMOB.PHOSES.
Le tableau montre de suite que les minéraux enveloppants aussi bien que les minéraux enveloppés peuvent appartenir à toutes les familles du règne minéral. De plus, il fait connaître l'association la plus habituelle aux divers minéraux et il permet de l'embrasser d'un
seul coup d'il. Quelques particularités intéressantes méritent d'abord d'être signalées. Enveloppement L'enveloppement peut facilement être constaté, de variétés non-seulement entre des minéraux différents, niais end'un 'me minéral. core entre les variétés d'un même minéral. Mors, le nom de ce minéral a été inscrit à la fois dans les colonnes des minéraux enveloppants et enveloppés. Citons quelques exemples.
Dans les corps les mieux cristallisés comme le dia-
mant, au milieu des parties les plus limpides, il y a des parties ternes ou même complétement noires qui forment dans certains cas des espèces d'astéries fixes. Le quartz hyalin renferme souvent des cristaux indépendants de quartz également hyalin. Dans le spath d'Islande, M. Des Cloizeaux a observé des cristaux de chaux carbonatée qui en sont parfaitement distincts. L'amphibole des schistes cristallins est quelquefois formée d'horn blende enveloppant de l'actino te. Le mica blanc d'argent du granite renferme fréquemment un autre mica qui est noirâtre ou brun tombac. La tourmaline présente surtout des variétés bien distinctes dans un même cristal ; ainsi, celle de Chesterfield
est verte à l'extérieur et d'un beau rose à l'intérieur. D'un autre côté, l'inverse peut très-bien avoir lieu, comme le montre une tourmaline de Mursinsk, en Sibé-
rie, appartenant à la collection de M. Damour. Dans certains cristaux de tourmaline, on observe même plusieurs alternances.
PSEUDOMORPHOSES.
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L'amphigène du Vésuve se montre en petits globules à zones concentriques dans lesquels une zone transparente est comprise entre deux zones opaques (fig. 15). Dans les gros cristaux d'amphigène de Roccatnonfma, les zones transparentes et opaques se succèdent en trèsgrand nombre. Quelquefois il en est de même pour le feldspath, et notamment pour rorthose du granite porphyroïde des Vosges (1). L'idocrase d'Arendal, d'après M. G. Leonhard, présente une série de cristaux qui s'emboîtent bien l'un dans l'autre ; leur éclat diminue à mesure qu'on s'éloigne du centre, et il peut même arriver que leur circonférence soit formée par une zone reprenant de l'éclat. Le quartz des Alpes offre dans certains cas une série
de cristaux qui s'emboîtent l'un dans l'autre et son accroissement successif est très-bien indiqué par des zones parallèles de chlorite (ripidolite) (fig. Io). Une très-petite quantité de matière étrangère ou une légère altération dans la structure suffisent d'ailleurs pour changer l'aspect d'un minéral ; mais clans plusieurs des exemples qui viennent d'être cités, la densité, la composition chimique et toutes les propriétés ont été complètement modifiées; en réalité, l'enveloppement de la tourmaline, de l'amphibole, du mica, a lieu entre des minéraux bien distincts qui toutefois appartiennent à la même espèce minérale. L'enveloppement des variétés d'un même minéral s'observe facilement dans le diamapt, la chaux fluatée, le sel marin, le corindon, le quartz, le pyt oxène, l'amphibole, le grenat, l'idocrase, l'épidote, l'iolite, le feldspath, l'amphigène, le mica, l' andalonsite, le disthène, le sphène, la tourmaline, la topaze, la serpentine, le (i) Recherches sur les roches globuleuses. (Mémoires de la Société géologique, 2' série, t. 1V, p. 3..)