Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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PsEUDOMORPIMSEs,
taux ont leurs axes qui sont parallèles ou bien inclinés sous un certain angle. Ces axes peuvent même se confondre. De plus, il y a quelquefois orientation entre les faces et les clivages des deux minéraux. L'enveloppement avec orientation axiale s'observe surtout très-bien dans les variétés d'un même minéral.
Ainsi, dans son ouvrage sur la chaux carbonatée, le comte de Bouillon appelle déjà l'attention sur « un genre (l'accroissement de cristaux par lequel un cristal secondaire déjà formé sert de noyau à la formation d'un nouveau cristal (1). » Il décrit même plusieurs exem-
ples d'enveloppement dans lesquels des cristaux de chaux carbonatée sont orientés autour d'un même axe. Il suffira de citer celui représenté fig. 5 qui pi-oc. ient du Derbyshire. Le noyau intérieur est un dodécaèdre pyramidal ou métastatique, autour. duquel s'est développé un rhomboèdre très-allongé ; ce métastatique a Une couleur brune et se distingue très-bien du rhomboèdre qui est incolore et transparent. Le quartz présente aussi une sorte d'enveloppement avec orientation axiale ; car, d'après M. G. Rose, des cris-
taux de quartz déviant tantôt à droite, tantôt à gauche, peuvent être groupés et orientés autour du même axe. L'enveloppement avec orientation axiale s'observe d'ailleurs entre des minéraux très-divers, et je vais en citer plusieurs exemples. Le cuivre sulfuré de Redruth présente quelquefois, comme l'a indiqué M. Blum, des prismes à six faces, dans l'intérieur desquels se sont formés des cristaux tétraédriques de phillipsite ( fig. g). L'association de ces deux minéraux a été attribuée au pseudomorphisme mais, pour tous les échantillons que j'ai examinés, elle
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me paraît s'expliquer de la manière la plus naturelle en admettant une cristallisation contemporaine. il est probable, en effet, que le cuivre sulfuré s'est solidifié d'abord et vers la partie extérieure du cristal ; puis la philipsite se trouvant emprisonnée a cristallisé elle-même en se groupant régulièrement à 1 intérieur du cristal et autour de son axe. Comme la phili ppsite est irisée, il est assez facile de la distinguer du cuivre sulfuré qui a l'éclat vitreux. Si vers la limite il y a une sorte de passage entre les deux minéraux, ou si l'un envoie des veines
dans l'autre, il faut l'attribuer à Lanalogie de leur composition et à leur cristallisation contemporaine ; car il n'est pas rare de voir les sulfures et en particulier les sulfures de cuivre se pénétrer mutuellement de la manière la plus intime. Un fer oligiste spéculaire très-surbaissé qui provient
des Alpes Suisses et .se trouve à la collection du Muséum, enveloppe des cristaux allongés et aplatis de rutile, qui sont groupés suivant trois directions bien déterminées (fig. 16 ). Ces cristaux sont perpendiculaires aux côtés d'un triangle équilatéral nettement indiqué par les stries qui correspondent aux clivages suivant trois des faces du rhomboèdre primitif; de plus, ils sont orientés vers son axe. Quelquefois , il est vrai , le rutile , même lorsqu'il est seul , offre des aiguilles qui se croisent suivant un réseau triangulaire. Mais lorsqu'il a cristallisé dans le fer oligiste , il est de plus perpendiculaire aux stries résultant des clivages' de ce dernier. Les deux minéraux
sont donc bien orientés l'un par rapport à l'autre ; ils présentent deux systèmes de triangles ayant leurs côtés perpendiculaires; dans l'exemple qui vient d'être cité ils sont en outre orientés autour d'un même axe.
) Traité complet de la chaux carbonatée, t. II, p. 3..
Les silicates offrent assez souvent une orientation