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ÉTUDES ET EXPÉRIENCES SUR LE MÉTAMORPHISME.

CHAPITRE PREMIER. MÉTAMORPHISME DE JUXTAPOSITION (

Métamorphisme de juxtaposition.

Variations d'étendue de la zone modifiée.

Quand une roche a fait éruption des profondeurs, les couches qu'elle traverse ont en général été modifiées dans son voisinage. Quelquefois cette modification des roches encaissan-

tes est réduite à une lisière très-mince, de quelques millimètres, et les changements produits sur cette faible épaisseur sont même peu prononcés(). Dans d'autres cas, et particulièrement quand la roche qui a percé est de nature granitique l'étendue de la zone

Cette étendue varie

pour une mémo roche.

modifiée, aussi bien que les changements plus complets qui y ont été opérés, dénotent une action beaucoup plus énergique. Non-seulement l'étendue de la zone modifiée varie

suivant la nature de la roche éruptive, mais pour une même roche, et dans une même contrée, cette étendue présente de grandes différences (5). Près du granite, elle descriptive tout entier; je ne les détaillerai pas et me bornerai à de simples énoncés : je renverrai pour ce qui les concerne aux excellents ouvrages de géologie générale, particulièrement à ceux de M.M. Naumann, Studer et Lyell. (i) Je crois devoir me servir de cette dénomination, au lieu de celle de métamorphisme de éontact que l'on emploie ordinairement, parce que les modifications auxquelles elle s'applique s'étendent quelquefois beaucoup au delà du contact des roches. Le mot de local ne paraît d'ailleurs pas assez caractéristique. (u) Comme exemple, je me bornerai à citer beaucoup de filons de basalte qui coupent le terrain jurassique de l'Alpe du Wurtemberg. Le granite lui- même n'a pas toujours modifié le schiste lors même qu'il a été assez fluide pour y être injecté en filons, comme dans les Vosges, près de Wesserling. (Ed. Collomb. Bulletin de la société géologique, t. IV, p. ittà6 ) (3) La craie du nord-est de l'Irlande n'est aucunement modifiée auprès de certains filons de trapp ; elle est au contraire

FAITS ACQUIS DEPUIS LE COMMENCEMENT.

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est souvent de quelques centaines de mètres et va exceptionnellement à 5,000 mètres : par exemple, aux environs de Christiania cette bordure est moyennement de 56o mètres; dans les Pyrénées, elle atteint jusqu'à 15oo mètres avec des effets parfaitement ca ractérisés (1). On remarque que la transformation s'est en général propagée plus loin, entre les angles rentrants formés par la roche éruptive que vis-à-vis des parties saillantes (Champ-du-Feu dans les Vosges (2) , environs de Christiania). Nature. Quant à la nature des modifications subies par les roches encaissantes, elles sont tellement variées qu'il des'rnodilicadois subies est difficile de les résumer (5). par les roches Quelquefois il ne s'est fait qu'un nouvel arrangement ciicaiss.des. moléculaire : ainsi le calcaire est devenu saccharoïde deVenue.e.riStalline près de ceux qui sont plus puissants ; dans ce dernier cas, la modification s'étend rarement au delà de 5 mètres La même roche forme des filons dans l'île de Sky, en

Écosse; le lias est modifié près de quelques-uns d'entre eux, tandis qu'il ne l'est nullement près d'autres, sans qu'on puisse se rendre compte de la cause de cette différence. (Oenhausen et Von Dechen. Karstens Archiv., t. I, a° série, p. 99). Les roches du terrain de transition des Vosges, dans lesquelles le granite a pénétré en filons, présentent des différences bien plus grandes encore : tantôt la modification est insensible, comme dans la vallée de Wesserling; tantôt elle est fortement prononcée, comme à Andlau et à Barr. (i) Durocher. Mémoire déjà cité. (u) Le terrain de transition est modifié d'une manière beaucoup plus complète et sur plus d'étendue, dans le haut de la vallée de Barr que dans les vallées de Villé et d'Andlau ; cela paraît résulter de ce qu'au lieu de border simplement le granite, il forme dans la première localité une longue bande qui

est comme encastrée au milieu du granite et de la syénite. (Description géologique du Bas-Rhin, p. 54.)

(5) Dans son travail sur le métamorphisme de contact, M. Delesse en a rapproché et examiné de nombreux exemples. (Annales des mines, 50 série, t. XII, p. 89.)