Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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ÉTUDES ET EXPÉRIENCES
UIh LE MÉTAMORPHISME.
Verneuil et Keyserling (1). Les terrains sibriens trèsfaiblement consolidés sur une partie de la Russie , se transforment dans la chaîne en schistes cristallins qui ont conservé çà et là, comme pour attester leur origine, des lambeaux de. roches fossilifères. Il eta est de même des roches du terrain carbonifère : les calcaires blancs
Le métamor phisme
n'est pas en relation
et tendres de Moscou se retrouvent dans l'Oural avec les mêmes fossiles (productus gigas et spirifer mosquensis), mais sous la forme de calcaires durs, foncés et cristallins. Cependant, le métamorphisme régional n'est pas exclusivement restreint aux étages les plus anciens, et,
d'un autre côté, il ne leur appartient pas nécessairement. avec l'aeci'""le Ainsi, d'une part, on trouve des schistes, devenus crisdu terrain. tallins, jusque dans les couches à bélemnites, et même jusque dans le terrain nummulitique (comme dans les Grisons) (2). D'un autre côté, certains dépôts siluriens sont à peine modifiés, même dans leurs couches infé-
FAITS ACQUIS DEPUIS LE CoMMENCEMENT.
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CHAPITRE III. MÉTAMORPHISME DE STRUCTURE.
Beaucoup de massifs de roche se laissent diviser plus
ou moins nettement en feuillets parallèles (1). Ces feuillets ne sont pas un clivage de cristallisation ; ils ne sont pas dus non plus à la stratification. Le plan des feuillets est fréquemment oblique à celui des couches. Cependant il y a des contrées où la disposition transversale est exceptionnelle et où les feuillets sont en général parallèles à la stratification (2). Cette structure feuilletée est surtout développée dans les schistes argileux ou phyllades ; mais elle n'en est pas l'apanage exclusif et se poursuit dans des roches
de nature différente, tels que les quartzites, les grès, les calcaires, surtout lorsque ceux-ci sont impurs.
L'état si remarquablement cristallin de beaucoup de
Diverses circonstances montrent que les roches feuilletées ont été soumises à des actions mécaniques, principalement à des pressions énergiques qui y ont produit des effets indélébiles. La plupart des fossiles que ren-
terrains paléozoïques ne doit donc pas être attribué
fermaient ces roches ont été refoulés et étirés d'une
rieures, ainsi qu'on le voit en Russie, en Suède, aux États-Unis (3). exclusivement, ainsi qu'on l'a prétendu, à une certaine condition générale qu'aurait présentée le globe à l'époque de leur dépôt, mais bien à des actions particulières qui ont affecté certaines régions préférablement à d' autres. statée par M. Delesse dans la protogyne du Mont-Blanc, est d'origine organique. (0 Russia, t. I, p. hou, 458 et 465. D'après sir R Murchison , ces roches se rapprochent même du gneiss, Geol, quart. journ., t. V, aux. 3.848. D'., près les observations toutes récentes de Sir Roderick Murchison , le métamorphisme a joué, dans la constitution du
manière très-caractéristique. C'est aux glissements qui sont résultés de ces pressions que la structure feuilletée paraît devoir son on-
Caractères
des feuillets; leur relation a ver
la stratification.
La structure feuilletée
n'est pas exclusivement developpee dans les roches argileuses. Effets
de deformation Cl d'etirement observes dans les roches schisteuses.
Elles ont probablement acquis
leur structure
terrain silurien de l'Écosse, un rôle d'une importance qu'on ne soupçonnait pas. (1) Souvent le joint ne se montre pas plus dans la roche que
le clivage ne s'aperçoit dans les cristaux, avant qu'on l'ait fait naître par le choc; il est en quelque sorte latent, ainsi qu'on le reconnaît dans les carrières d'ardoises. M de parallélisme habituel a été remarqué au Dartz, en Saxe, en Bretagne, en Écosse, en Devonshire et dans le système du Rhin, par MM. Hausmann, Naumann, Durocher, Macculoch, de la flèche, Baur et de Dechen.
feuilletée sous l'influence de pressions et
de glissements.