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Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)

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ÉTUDES ET EXPERIENCES SUR LE MÉTAMORPHISME.

le premier parmi les produits les mieux caractérisés de cette nouvelle voie ? L'éruption Ajoutons encore que l'eau a pu avoir .son influence, do même dans les actions mécaniques des roches éruptives. certaines roches a pu etre causée En effet, dans la relation de nies expériences, j'ai insisté par un foisonnement.

à dessein sur l'augmentation de volume qu'a pris le verre transformé en zéolithe par l'action de l'eau, pour

en conclure, d'une manière extrêmement probable, qu'au moment de leur hydratation, certaines roches ont dû éprouver un phénomène de foisonnement, analogue à celui dont on a de nombreux exemples naturels lors

du changement de l'anhydrite en gypse. Ce foison-

nement a dû suffire, dans bien des cas, à donner naissance à la poussée et à l'éruption des roches; ce serait particulièrement le cas des phonolithes et des basaltes. CHAPITRE XI. MÉTAMORPHISME DE STRUCTURE; SES RELATIONS AVEC LE MÉTAMORPHISME ORDINAIRE.

Nous avons vu dans la première et dans la deuxième

partie de ce travail que la structure schisteuse paraît être un effet de pressions et glissements subis par les couches sous l'action de forces énergiques. Des expériences que j'ai entreprises sur ce sujet avant Nouvelles expériences d'avoir connaissance de celles de M. Tyndall, mais que sur la production de la structure j'ai faites par d'autres procédés et sur une plus grande schisteuse par compression. échelle, confirment cette manière de voir. Procédés J'ai utilisé pour cela des moyens de compression puisemployés. sants, non-seulement des cylindres lamineurs, mais des presses à balanciers mues par la vapeur qui servent dans la fabrication de la casserie, pour emboutir la tôle sous forme d'ustensiles variés. Tous ces modes de compression graduelle ou par chocs ont été successivement em-

EXPÉRIENCES ET CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES.

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ployés. La matière sur laquelle j'ai principalement agi était de l'argile amenée à un état particulier de dessiccation (1). L'argile soumise à ces divers procédés de compression peut acquérir une structure schisteuse très-pro-

Deux conditions nécessaires,

noncée (2); mais pour cela, outre la pression, deux conditions sont indispensables. 10 Il faut que la substance puisse éprouver des glis-

1. Il faut

y ait sements et s'étendre par un commencement de lami- qu'il glissement: nage; alors les feuillets se développent parallèlement quiexpérience le prouve. au glissement, c'est-à-dire normalement à la pression. On n'obtient aucun résultat si le corps ne peut pas céder et se déformer dans le sens perpendiculaire à la pression. Un morceau d'argile de forme cylindrique,

enchâssé exactement dans un anneau en fonte, de même forme et de même dimension, a été très-fortement com-

primé par un piston de même calibre. La substance a acquis une forte consistance, mais sans montrer aucun indice de feuillets, ni même de clivage. Je répète que cela n'a lieu qu'autant que la masse de terre s'emboîte exactement dans son enveloppe rigide ; autrement il s'opère des déformations et par suite un feuilleté.

20 La masse que l'on comprime doit être douée

20 La massa

d'un degré particulier de plasticité. Trop sèche, elle se doitcomprimée être douée brise ; trop molle, elle se lamine, sans que les feuillets d'un degré particulier puissent s'isoler. Des échantillons de la même argile, de plasticité. mais à des états de dessiccation différents, soumis simultanément à la compression, fournissent des couches suCes expériences ont eu lieu à l'usine de MM. Karcher et Westermann à Ars-sur-Moselle. Je me suis surtout servi de l'argile réfractaire de Villy-en-Trode (Aube) qui provient du terrain néocomien et des marnes grises supraliasiques. Certaines tuiles obtenues par un procédé particulier de moulage qu'on employe à Épinal prennent souvent aussi un commencement de structure feuilletée. TOME XVI

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1859.

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