Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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MÉTALLURGIE DU ZINC
rage est à un prix excessivement bas, ainsi que la main-
d'oeuvre; d'un autre côté, le chemin de fer est à voie étroite, il fait un grand nombre de détours qui le rendent plus long que la route ordinaire; enfin la distance totale
à parcourir est assez faible; celle de Scharleygrube à Konigshütte, par exemple, n'excède pas 8 kil. Quoi
qu'il en soit, toutes les usines aujourd'hui, excepté l'usine royale Lydogniahütte, se servent de ce mode de
transport pour leurs approvisionnements. Chacune d'elles construit à cet effet de petites ramifications se reliant d'un côté avec le chemin commun, et se terminant de l'autre par des estacades facilitant le déchargement. Toutes les usines sans exception font venir leur
minerai non grillé, et cela par des raisons que nous verrons bientôt. Je ne citerai que pour mémoire, et pour
n'y plus revenir, un petit atelier de grillage construit comme essai près de Theresiagrube par la compagnie Silésienne, et exclusivement pour l'espèce de minerai appelée erdgalmei. Cet atelier se compose de deux fours à réverbère à double sole, et de deux fours à cuve ; ces deux derniers sont hors feu depuis longtemps, mais les
premiers étaient en activité lors de ma visite; cinq ouvriers étaient employés à ce grillage. En douze heures
on grille trois charges de 56 à 40 quintaux métriques chacune, et on consomme environ i i kil. Goo de houille par quintal de minerai. On n'emploie que de la houille menue coûtant 6 silberg. la tonne, pesant 5 zt. ou of,42
le quintal. En ajoutant à cette dépense les frais de main-d'oeuvre et d'entretien, on trouve que le grillage coûte o, 5 le zt. (centner) de minerai grillé, ou of,25 le quintal. Le minerai perd en eau et acide carbonique 5o à 54 p. ioo de son poids ; il faut râbler souvent pour renouveler les surfaces, et avoir grand soin de ne pas trop élever la température et de laisser l'air arriver
DANS LA HAUTE SILÉSIE.
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sur la grille en quantité suffisante; sans cela, il y aurait
réduction de l'oxyde et volatilisation d'une partie du zinc.
Les minerais exploités aux environs de Beuthen sont presque exclusivement formés de calamine ou carbonate
Nature des minerais.
de zinc, toujours mélangée avec une grande quantité de fer ; on y trouve en outre du silicate de zinc, du plomb, du cadmium, du soufre venant de la blende, mais toujours en quantité très-faible ; ces minerais sont aussi quelquefois un peu manganésifères , mais plus rarement. Leur teneur en zinc est très-variable : elle peut aller jusqu'à 55 p. i oo, mais elle atteint rarement ce chiffre, et on peut regarder 2 1 à 2 2 p. ioo comme une teneur moyenife. Pour pouvoir être traité avec avantage
aux usines, un minerai doit d'ailleurs tenir au moins J2 p. 1. oo de zinc, mais on extrait des minerais beaucoup plus pauvres, et on les enrichit par une préparafion mécanique. Si l'on classe alors d'une part les minerais assez riches pour pouvoir être traités tels qu'ils sortent de la mine, et d'autre part ceux que donne la préparation mécanique, il en résulte pour l'ensemble cinq sortes de minerais auxquelles on a donné les noms suivants. 1° Stiickgalmei, ou morceaux assez riches pour pouvoir être traités tels qu'ils sortent de la mine ; 2° IVaschgalmei, morceaux assez gros qui sont restés sur le crible à secousses; 3° Grabengalmei, provenant du traitement des parties qui ont traversé le crible, mais sont restées dans la cuve inférieure; 4° Schlammgraben, partie riche des dépôts formés dans les labyrinthes; 5° Erdgalmei, sorte de terre décomposée, de teneur
très-variable, pouvant cependant aller jusqu'à 25 ou
Classification
des minerais.