Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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492 3° Outils pour la refonte.
Fabrication des moufles.
MÉTALLURGIE DU ZINC
i° Moule en fonte ayant les dimensions que montre
la fig. 16. Il porte sur son fond un relief inscrivant
DANS LA HAUTE SILÉSIE.
495 pâte. Voici maintenant la série des opérations à lui faire subir pour fabriquer une moufle.
en creux sur les plaques de zinc le nom de l'usine et le numéro du four ; 20 Écumoire en fonte pour enlever les crasses qui surnagent au-dessus du bain de zinc fondu (fig. 17); 50 Grande cuiller en fonte servant à puiser le zinc pour la coulée (fig. 18); 4° Cuiller plus petite servant lorsqu'il ne reste plus qu'une faible quantité de zinc fondu (fig. n); 5° Une pince ordinaire servant à transporter les plaques de zinc lorsqu'elles sont encore chaudes (fig. 20); 6° Enfin, pour compléter ce matériel, il faut encore signaler un marteau et un ciseau servant à faire sortir la plaque de zinc du moule et à enlever les bavures.
L'ouvrier mouleur a devant lui une petite table sur laquelle il pétrit la pâte et achève de la rendre homogène avant de l'employer. Il commence par faire un prisme plein ayant en longueur et en largeur les dimensions transversales de la moufle, et il l'évide à l'inté-
La chaudière pour la refonte est couverte pendant l'opération d'un petit couvercle (fig. 21).
contact, auxquelles il a soin de donner une surface
On emploie pour la fabrication des moufles une terre réfractaire blanche, grasse au toucher, venant de Po remba, en Pologne, à 4o ou 45 kil. de Kônigsliütte. On la réduit en poudre sur une aire plane formée de plaques
de fonte à l'aide d'un petit maillet en bois armé de frettes. On ajoute aussi des débris de vieilles cornues dont on a séparé avec soin le mâchefer ; on les pulvérise dans des auges en fonte de forme rectangulaire assez profondes ; on crible ensuite, mais de manière à obtenir un sable à grains fins plutôt qu'une poussière véritable ; des femmes exécutent ce travail. Ce qui passe
à travers le crible est humecté seul d'abord, puis on le mélange avec l'argile réfractaire pour faire la pâte des moufles ; les proportions adoptées sont deux tiers de cette argile réfractaire et un tiers de débris de moufles. On prépare ainsi à l'avance un assez grande quantité de
rieur ;
il a soin de laisser tout autour une épaisseur
assez considérable qu'il diminue ensuite avec la main en achevant de donner la forme convenable. Ce mode d'opérer est excellent : il assure une liaison parfaite entre le fond et les faces de la moufle. Pour continuer, il forme une plaque de pâte en la battant fortement ; il la taille ensuite convenablement et l'enlève en la plaçant contre sa poitrine pour la transporter sur la partie de moufle déjà formée ; il soude avec soin les parties en
irrégulière et achève de lui donner à la main la forme voulue, en rapportant, s'il le faut, de petits morceaux de pâte. Une de ces plaques fait environ le demi-tour d'une
moufle, sur une hauteur de om,2o ; on fait de même l'autre moitié. Il faut ensuite laisser sécher pendant quelques jours, sans cela la partie inférieure s'affaisserait sous le poids des assises supérieures ; l'ouvrier a alors plusieurs moufles en construction, et il a soin de maintenir leurs bords humides à l'aide d'un linge mouillé. Il continue ainsi, en ayant toujours soin de laisser prendre de la consistance après chaque assise de om,20. Ces moufles, quoique faites à la main sans le secours d'aucun moule, sont déjà très-régulières par la grande habitude qu'a le mouleur ; il faut cependant leur donner un dernier poli. L'ouvrier applique pour cela contre la face extérieure une règle plate occupant toute la hauteur et ayant environ o.',10 de large; il la TOME XVI , 1859.
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