Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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BULLETIN.
BULLETIN.
Les comtés limitrophes des régions qui produisent le charbon
bitumineux au nord-ouest de cet État viennent d'être livrés à l'étude et à la spéculation par suite de l'ouverture du nouveau chemin de fer Sunburg and Erie mail road, qui les met pour la première fois en relation directe et incessante avec Philadelphie. Aussi s'est-on préoccupé des ressources qu'offrent ces nouvelles régions, et, après d'actives recherches, on y a découvert une source de richesse nouvelle pour le pays. Géologiquement, les comtés du nord-ouest se trouvent sous les régions à charbon. Ce terrain est composé de grès et de schiste contenant de nombreuses couches de matières charbonneuses, mais trop schisteuses pour l'exploitation. Il contient également le drainage de tout le système bitumineux ; certaines couches se trouvent, à la lettre, saturées d'huile. Comme je l'ai dit plus haut, cette huile montant à la supeificie donna l'idée de creuser ces mêmes sources qui
produisent aujourd'hui des quantités considérables d'une huile de même nature que celle distillée du meilleur charbon bitumineux de Pensylvanie , de l'Ohio, du Kentucky, etc. Un
échantillon de cette huile, pris dans la couche de Warren, vient d'être analysé et a donné par la distillation hi p. Io° d'une huile pèle, limpide et de qualité supérieure ; Let p. 100 d'une huile jaune, rougâtre, de seconde qualité ; 12 p. 100 d'une huile épaisse avec paraffine et un léger résidu de coke. Dans le comté de Venango , des puits plus considérables encore ont été ouvertà, et l'en parle d'une source située dans le comte de Crawford , qui donne 600 gallons par jour. Ce puits est creusé à 90 pieds de profondeur. En annonçant la découverte de ce nouveau produit, les journaux qui la signalent prétendent qu'elle est tout à fait nouvelle et que les mines de charbon de l'Europe n'ont jamais donné de pareils résultats. Sans savoir si cette assertion est tout à fait exacte, j'ai cru qu'il ne serait pas sans intérêt de la signaler. (Extrait d'une dépêche de M. DE LAFOREST, consul de France. Philadelphie, Io décembre 1859.)
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Sur la production métallique du Chili. Le sol du Chili se divise en deux zones bien distinctes par rapport à la production. La partie sud offre un vaste champ à l'exploitation agricole; la partie nord ne présente pas moins de ressources au travail industriel. Pour mieux dire, c'est la zone méridionale qui produit les céréales, tandis que la septentrionale renferme les métaux. La partie de la province d'Atacama , qui s'étend le long des côtes de l'océan Pacifique, depuis le port de Caldara jusqu'aux limites qui séparent le Chili de la Bolivie, est surtout riche en gisements métallargiques. Voici les renseignements que j'ai pu me procurer sur l'industrie minière de cette localité. Minerais d'argent. On les divise en quatres classes principales
i° Metales de plata blanca, minerais d'argent natif. Cet argent est souvent très - pur, d'autres fois il est allié à un peu d'antimoine de cuivre ou de bismuth ; il contient assez fréquemment de l'or.
Netales de plata niercurial, minerai d'amalgame natif. Ce minerai ne se rencontre que clans un petit nombre de mines; parfois très-riche, il est le plus souvent pauvre, mais il se présente toujours en grande abondance; son extraction est facile.
5° Mutiles calidos, minerais d'argent chloruré et bromures, d'ordinaire accompagnés d'argent natif, rarement avec iodure, quelquefois riches ; ils se trouvent près de la superficie des filons.
Meta les frics, minerais sulfurés. On les rencontre en plus grande abondance à mesure que l'on gagne de la profondeur; il y a cependant des mines qui en produisent dès la surface. Ce minerai ne contient que par exception et toujours en minime quantité du plomb ou du zinc ; il forme des mélanges de sulfures simples, doubles, multiples, où l'argent est allié habituellement à l'arsenic, à l'antimoine, au fer, au cuivre, quel-
quefois au bismuth, plus rarement au cobalt et au nickel, souvent à l'or, niais en ,petite proportion. La production totale de l'argent peut être évaluée à loo.066 kilogrammes par an, soit à à55.000 marcs de 230 grammes le marc, et si ce chiffre n'est point dépassé, un seul obstacle s'y