Annales des Mines (1860, série 5, volume 17)
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DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS.
SITUATION COMMERCIALE DES HOUILLÈRES
pas besoin de bois pour soutenir les galeries ; une cause de grande économie; car en Belgique le boisage entre pour 1à if,5o par tonne dans le prix de revient. En France il coûte encore plus cher. Les chariots sont menés des points d'abatage aux voies principales par des poneys de petite taille ; des chevaux les amènent ensuite à une grande voie conduisant au puits ; dans certaines mines la grande voie est desservie sur une certaine longueur par des machines à vapeurs. En Belgique on emploie les chevaux au transport intérieur ; mais non plus qu'en France on ne fait usage de machines à vapeur sur des voies alternativement horizontales ou inclinées, droites ou sinueuses, et sur des longueurs de 2,000 à 3. 000 mètres. peut y avoir là un progrès à réaliser. L'extraction a lieu à l'aide de machines puissantes, avec des cages guidées marchant à grande vitesse; les quantités extraites varient de Loo tonnes à 1. 2.00 tonnes par puits et par journée de dix à douze heures. De là une diminution dans les frais généraux. La descente des ouvriers se fait exclusivement par les puits d'extraction au moyen de cages. Les appareils d.'exhaure ne présentent aucune particularité. L'aérage s'opère avec des foyers. L'usage des lampes Davy est général. On voit que si le prix de revient Cie houilles anglaises est inférieur à celui des houilles belges, cela tient surtout à la puissance, à la régularité et à la faible inclinaison des couches, à la solidité du toit et du mur, ainsi -qu'à la facilité avec laquelle on les atteint ; delà résulte une grande économie dans les frais de premier établis-
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senient, dans l'abatage de la houille, le boisage des tailles et des galeries et dans le transport intérieur. Peut-être pourrait-on employer les machines à vapeur au fond de nos mines et réaliser une économie en tout cas elle serait faible.
Celle qui résulte de l'augmentation de production par puits est réalisée, ou se réalise aujourd'hui dans les mines de Belgique et de France ; DOUS ne pouvons
donc attribuer le faible prix de revient de la houille anglaise à la supériorité des moyens d'extraction. Ce n'est pas non plus à la puissance des couches ni à leur nombre ; car dans le bassin de Newcastle on n'exploite que 18 couches dont l'épaisseur atteint rarement 2m,00 ; or il existe en France et en Belgique des couches aussi puissantes. Mais nulle part on ne trouve une régularité aussi grande, un toit et un mur aussi solides. L'examen comparé des conditions d'exploitation des mines de France, de Belgique et d'Angleterre établit donc les faits suivants
10 Que nos prix de revient sont de 2 ,00 à 3f,00 plus élevés que ceux de Belgique. 2° Que ceux de Belgique sont de 2 à 4r,00 plus élevés que ceux du bassin de Newcastle. 3° Qu'il faut un capital plus considérable en France
et en Belgique qu'en Angleterre pour arriver à produire la même quantité de houille.
40 Que la supériorité de la Belgique sur la France tient principalement à ce qu'elle possède des couches plus régulières et d'une exploitation phis facile; les prix de la main-d'oeuvre et des objets de consommation influent aussi, mais d'une manière secondaire. 50 Que la supériorité de l'Angleterre et notamment du
bassin deNewcastle sur la Belgique tient aux mêmes causes,