Annales des Mines (1860, série 5, volume 17)
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DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS.
SITUATION COMMERCIALE DES IIOUILT.ERES
01' le fret sur Paris est de lof, oo à i s,00 l'été ; il y a donc perte pour la batellerie. Celle-ci ne se soutient donc que difficilement et les bateliers se trouvent fatalement conduits à recourir des moyens frauduleux ; on les voit quelquefois tromper sur la jauge, sur le mesurage de la houille, falsifier celle-ci ou y introduire de l'eau pour augmenter le poids. Le chemin du Nord a organisé un matériel nombreux et puissant qui lui permet de lutter avec avantage contre la navigation et de prendre une partie des transports de houille ; il a des wagons d'une capacité de io tonnes
et des machines assez puissantes pour remorquer sur des rampes de 5 millimètres des trains de 4o voitures, La dépense par tonne à i kil. s'établit ainsi pour l'année 1858 fr.
Administration centrale Exploitation . Traction et matériel. Voie et bâtiments. Total.
o,00 iii 0,o083 4240,16
o,o046
. ...... o,on59
Ainsi, pour le transport de Hautmont à Paris, la distance étant de 223 kil. : fr
La dépense s'élève à Le prix perçu par la compagnie est de Différence
5,77 8 po
5,15
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tonneaux peuvent aujourd'hui charger jusqu'à 25o ton-
grande neaux ; ce qui constitue pour le commerce une économie sur les frais de halage et les frais généraux ;
aujourd'hui il n'y a plus que de faibles économies à réaliser pour la traction ; ce n'est donc que par une réduction des droits de navigation que les canaux pourront se maintenir contre le chemin de fer ; entre Mons qu'il y et Paris ces droits s'élèvent à 5,67 ; admettons ait quelques économies encore à réaliser à la suite de divers travaux d'améliorations et une excellente organisation du service du halage, on arrivera tout au plus à 4f,00 ou 4,5o pour les réductions possibles sur les frais de transport.. Les chemins de fer, on le voit, peuvent lutter avec avantage contre les canaux ; mais au lieu de diminuer
considérablement les tarifs, pour déposséder les canaux, ils ont tout avantage à les régler de manière à ne prendre qu'une partie plus ou moins grande de leurs transports; ce qu'ils veulent avec raison c'est gagner le plus possible ; leur bénéfice total est le produit du bénéfice fait sur chaque tonne par le nombre des tonnes transportées ; le problème industriel qu'elles ont à résoudre est que ce produit soit un maximum ; tel est le principe qui doit servir de base à leurs :tarifs.
L'étude des conditions de transport des houilles
La navigation de Mons et de Charleroi à Paris a réalisé un grand progrès, lorsque le tirant d'eau qui n'était que de tm,5o a été porté successivement à 1"',6o et plus récemment à 2 mètres entre Mons ou Charleroi et Pon-
serait incomplète si nous ne donnions quelques détails sur le fret d'Angleterre en France et si nous n'indiquions quelles réductions il est susceptible de subir. Nous prendrons pour exemple le fret de Newcastle à Boulogne sur mer. Les navires qui se rendent à Boulogne portent 200 à 5oo tonneaux ; en général le navire n'appartient point au capitaine, mais à un armateur ou à une société qui
toise; les bateaux qui ne portaient en 1849 que 170
l'exploite.
Cette somme de 3,1 représente la marge dont dispose la compagnie pour abaisser ses tarifs ponde transport des houilles de Mons à Paris.