Annales des Mines (1860, série 5, volume 17)
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pas offert de fossiles ; toutefois, près de Diamantina, nous y avons reconnu des traces bien visibles de vagues. D'après M. G. Rose, à Bissersk dans l'Oural, où l'on trouve aussi des diamants,
Il ne paraît pas y avoir d'itacolumite. L'itacolumite du Brésil ressemble du reste beaucoup au quartzite schisteux des montagnes Strehlen, à l'ouest de Breslau ; ce dernier est recouvert par du gneiss qui alterne avec lui et avec des amas puissants de schiste ta,lqueux blanc ; il est traversé par de nombreux filons de quartz hyalin qu'on exploitait même autrefois. Le schiste que nous désignerons d'une manière générale Schiste métamorphique. sous le nom de schiste métamorphique présente des caractères très-variés; il contient d'abord du quartz qui est assoeié, tantôt L de la chlorite ou à du talc, et tantôt à du mica: Dans codernier cas, il passe au micaschiste., C'est à tort qu'on a signalé de l'amphibole hornblende dans les variétés de ce schiste qui sont exploitées pour y rechercher le diamant. Quelquefois, il perd sa structure schisteuse, et alors il renferme plus ou moins d'oxyde de fer. Le schiste métamorphique constitue généralement les plaines élevées que l'on appelle chapades. Il se décompose profondément comme on le verra plus loin ; aussi les vallées dans lesquelles coulent les rivières provenant des chupades ont-elles des formes douces, bien que leurs pentes soient rapides vers les hauteurs. Les passages du schiste métamorphique au schiste argileux et à des schistes contenant du talc, du mica, du disthène, sont
très-fréquents et tout à fait insensibles. D'un autre côté, le schiste métamorphique présente aussi des passages insensibles
Itabitite.
AU BRÉSIL.
GISEMENT DU DIAMANT
l'itacolumite. Vers la limite de ces deux roches, il y a souvent des rognons ou des bandes de fer oligiste. Dans la Serra de Caraea , des fragments de schiste cristallin forment un conglomérat dans l'itacolumite. Le schiste métamorphique enclave d'ailleurs du calcaire, du fer oligiste schisteux et de l'ilabiri(e. L'itabirite est simplement une variété de fer oligiste schisteux qui est accompagnée de quartz et de mica. Elle présente quelquefois des couches puissantes et très-étendues qui peuvent
être exploitées comme minerai de fer. Quand elle est pulvérulente, on la désigne sous le nom de jacolinga. La riche mine anglaise de Gong° Socco s'exploite même dans une couche puissante de jacolinga. Le calcaire se montre aussi en couches puissantes ; de pitisi
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il offre de nombreuses cavernes qui sont très-riches en osso sements et en salpêtre et qui ont été bien étudiées par le docteur Lund.
,:
L'itacolumite -et le schiste mkv_rphique sont 'générale-
ment en couches alternantes. La direction des couches se confond du reste avec la direction générale des montagnes qui est presque toujours la même, du nord au sud. Ces couches plongent vers l'est. Elles ont été disloquées ; en sorte qu'elles forment des rochers abruptes et déchirés qui, dans l'itacolumite, sont traversés par un grand nombre de canaux arrondis.
Le schiste métamorphique et Pitaeolumite sont très-sujets à se décomposer. Pour l'itacolumite qui est essentiellement quartzeuse, la décomposition est surtout caractérisée par une fissuration de la roche qui tombe même en poussière. Pour le schiste métamorphique, les propriétés physiques et chimiques
Décomposition
des taches.
sont modifiées et l'hydroxyde de fer mis en liberté fournit ordinairement le ciment de roches nouvelles.
Lorsque la roche qui se décompose est très-riche en fer, comme cela a lieu au voisinage de l'itabirite, elle donne une formation appelée tapanhoacanga: c'est une brèche cimentée par de l'hydroxyde de fer qui empâtedu schiste en fragments généralement anguleux et plus ou moins décomposés. Cette formation qui est récente se trouve seulement à la surface des montagnes, ainsi que le remarque d'Eschwege ; cependant une toute semblable, contenant seulement plus de sable, s'observe aussi au fond des vallées et des rivières de la région dans lalaquelle on exploite les diamants.
Le schiste métamorphique se décompose fréquemment et jusqu'à une grande profondeur. Quelquefois il s'est changé en une masse terreuse qui devient un véritable schlamm, surtout pendant la saison des pluies, et alors on y enfonce jusque par-dessus les genoux. On peut s'étonner que la décomposition des roches soit aussi profonde sous les tropiques, car elle n'est pas secondée par Paction de la neige et de la glace ; mais elle est sans doute détermi-
par la violence et la fréquence des pluies tropicales et par l'action dissolvante de l'eau qui augmente avec la température. Il faut observer de plus que cette eau contient de l'acide nitrique, par suite des orages qui se succèdent avec une grande régularité pendant plusieurs mois de l'année. née
Tapanhoacanga.