Annales des Mines (1860, série 5, volume 17)
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DES DIVERSES VARIÉTÉS DE HOUILLE
DU DÉPARTEMENT DE SAÔNEETLOIRE.
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par le terrain primitif, excepté à son extrémité nordouest, où il s'enfonce sous le trias. M. Manès a divisé ce bassin en trois étages : le premier, caractérisé par une très-grande abondance de schistes bitumineux, contient quelques couches de houille de faible épaisseur à Chambois. La puissance de cet étage peut être
houille à la profondeur de 5o mètres; cette couche est divisée en deux parties par un banc de grès affectant des amincissements et des renflements. Elle est coupée par une faille qui rejette l'étage inférieur à une profondeur encore indéterminée. La direction de la cassure est Est-Ouest. D'Autun à la Selle, en suivant le
très-grande, et un sondage, commencé à Musc, en 1858,
contour du terrain primordial, on retrouve toujours
et resté inachevé, a démontré qu'elle dépasse sur certains points 55o mètres. L'étage moyen renferme trois couches de houille de
les affleurements de l'étage inférieur, et à la Selle, un
mètre à 1,5o d'épaisseur dont la deuxième seule est exploitée à Marvelay ; les autres sont trop impures. L'étage inférieur, caractérisé par ses poudingues, a été traversé par les puits d'Épinac ; ils sont tous foncés jusqu'à un grès vert, le plus souvent métamorphique, qui est partout la base du bassin. A Épinac on connaît quatre couches de im,5o à 2 mètres d'épaisseur; réunies en affleurement, elles divergent en profondeur; dans le cas de réunion, la puissance de l'ensemble est à peu près égale à la somme de celle des couches isolées. Au grand Moloy, sur deux couches constatées, une seule est exploitée ; l'autre est de mauvaise qualité.
Elles paraissent, par leur direction et la nature des terrains, être le prolongement de celles d'Épinac et appartenir à l'étage inférieur Le puits Saint-Georges, foncé récemment près du village de Saint-Légerdu-Bois, semble confirmer cette hypothèse ; il a rencontré le charbon dans un dérangement, et à quelques mètres au-dessous est le grès vert, base générale du bassin. Le puits Saint-Blaise, foncé derrière la cathédrale d'Autun, en 1838, et repris vingt ans plus tard, a recoupé l'étage inférieur ; il a découvert une couche de
puits foncé récemment a constaté l'existence d'une couche de mauvaise qualité, mais assez régulière, séparée du grès vert par quelques mètres seulement de terrain houiller. Un puits creusé dans l'intervalle à Ornay, à l'ouest d'Autun , a démontré l'existence d'un glissement de terrain houiller le long du granite. Les assises da terrain sédimentaire sont presque horizontales, tandis que le plan de glissement formé d'un mélange de schistes, de grès et de houille de 2 à 3 mètres d'épaisseur, est incliné de 600. L'affleurement d'Or-
nay, qui représente la direction de la cassure, est à très-peu près dirigée est-ouest comme à Saint-Blaise; 'c'est aussi la direction du petit bassin houiller de Sincey (Côte-d'Or) qui offre plusieurs analogies avec le bassin d'Autun, et qui, d'après M. Élie dc Beaumont, a été affecté par le système des Pays-Bas, dont la direction transportée au mont Saint-Vincent , est E.4°56' N.
Le terrain houiller de Forges a une très-faible épais- Bassin houille, de Forges. seur ; il est en partie enfermé dans un pli de gneiss et en partie recouvert par les marnes irisées en couches à
peu près horizontales. Sa direction est presque celle du bassin du canal du Centre N.45° E. L'inclinaison moyenne est de 74°. Les travaux ouverts, de 1780 à 186o, ont fait reconnaître l'existence de deux couches ; la couche inférieure a une puissance de Lm,1O et est