Annales des Mines (1860, série 5, volume 17)
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OBSERVATIONS
l'imagina il y a G ou 7 ans. La répéter aujourd'hui, et cela dans es Annales des mines, dont les lecteurs savent parfaitement à. quoi s'en tenir, c'est peut-être la prolonger beaucoup, et avec peu de chance de succès. Finissons-en une bonne fois avec elle.
J'ai fait une campagne » pour les contre-poids; pour les contre-poids modérés, qui rendent les machines stables en ménageant à. la fois les bandages et la voie, contre les contre-poids exagérés qui rendent les machines instables au point de les faire
dérailler, écrasent les bandages, et détruisent les rails! J'ai fait u une campagne » pour l'équilibre intermédiaire contre l'équilibre horizontal, qualifié bien à tort d'équilibre complet, puisque avec les contre-poids tournants, il n'est obtenu qu'aux dépens de l'équilibre vertical. La campagne a été malheureuse, dit-on, et aussi malheureuse que celle que j'ai entreprise contre les Engerth modifiées. En effet, elles ont été malheureuses exactement au même degré, On va en juger.
Confessons d'abord un tort : je nie suis permis, une première fois en t 85x, (s), puis, avec récidive, en 1353 (2) de traiter une question, interdite à ce qu'il paraît, et de la traiter d'une
certaine manière, ce qui m'a valu un rappel assez plaisant à l'esprit de corps. Je ne savais pas qu'il y eût des questions réservées en matière scientifique et technique, comme il y a des chasses réservées. Hâtons-nous d'ajouter que cette singulière prétention , les auteurs des travaux antérieurs au mien n'ont nullement songé à l'élever. Une pareille idée ne pouvait guère venir qu'au champion officieux, qu'à l'avocat d'office des admi-
nistrateurs, des ingé,nieurs, qu'au redresseur des doctrines d'adhérence. » Quant au collègue envers lequel on m'a reproché autrefois (3) d'avoir « manqué d'esprit de corps en remettant » tout en question, jusqu'au mode d'exposition » il faisait ce que nous faisons tous, il répondait, il discutait sérieusement, sans
sortir de la question. Et ce u mode d'exposition» si coupable, veut-on savoir comment il le jugeait?
Le rédacteur de cet article s'est appliqué à présenter » la théorie des actions perturbatrices et des contre-poids » qui les neutralisent, en employant une méthode d'expocc
avril 1850, page 245. Annales des chemins de fer, Des contre-poids appliqués aux roues motrices des machines locomo-
tives et des limites qu'il convient de leur assigner. Annales des 711(11,CA, t. III, 1853, p. 427.
Journal des chemins de fer.
SUR LES MACHINES ENGERTH MOIMEIÉES, ETC., ETC.
479 » sinon différente de celle que j'avais adoptée et plus con» forme aux principes enseignés dans les cours de sué» eunique rationnelle. Celte méthode peut étre préférée par » quelques personnes. Mais pour mon compte, je persiste à » croire, malgré les observations qui avaient été soulevées » dès l'origine contre le mode trop élémentaire que l'on m'a ii quelquefois reproché -d'avoir suivi, que des recherches des-
» tinées surtout à être utilisés par les praticiens (i) doivent » être exposées de la manière la plus simple possible (2). » Il est tout naturel que chacun trouve plus simple la méthode qu'il a adoptée. Je relevais d'ailleurs dans celle que je critiquais et qui, au surplus, est exactement celle de M. Nollau (3), non-seulement le défaut de simplicité, mais aussi le défaut d'exactitude. Mais la question n'est pas là. La question (si réellement il y en a une), c'est de savoir si la u campagne » faite en 185n et en '855 a été u malheureuse, » Elle l'a été, incontestablement. si les contre-poids critiqués ont prévalu sur les contre-poids recommandés, si l'équilibre horizontal l'a emporté sur l'équilibre moyen voisin de l'équilibre vertical.
Le résultat des investigations,)) disait l'auteur du mémoire sur la stabilité des machines locomotives ( p. ), sa été » l'adoption du système d'équilibre complet des parties tour» nantes et des parties horizontales sur le chemin de fer du » Nord.»
(i) Je souligne ces mots, voici pourquoi Dans un accès de purisme auquel on ne se serait pas attendu de sa part, mon critique rue reprochait C) d'a) oir employé le mot praticiens dans le sens général d'hommes pratiques. Il peut voir que je n'étais pas seul à genéra_ Oser le sens primitivement restreint de ce mot. En attendant que l'Académie
ait prononcé, je le renverrai â la plupart des dictionnaires, au traité de Perdonnet, et à une foule d'autres ouvrages techniques, à un entre autres (mi débute ainsi : Nous nous sommes proposé, en entreprenant la première édition de ce travail, de faire un livre utile aux praticiens. » Cet ouvrage, quel est-il? serait-il par hasard à l'usage des disciples de Cujas un d'Hippocrate? -Cet ouvrage, il porte le soin du critique! C'est le Guide du mécanicien conducteur de tnachines locomotives(-). Décidément l'auleur n'a pas la main heureuse! Il ne se pique pas autrement d'étre conséquent avec loi-même; à moins cependant qu'il n'y ait deux écrivains du tneme nein! (3) Lettre de M. Lechatelier au rédacteur des Annales des chemins de fer, numéro du 12 niai 1550, page 280. (3) Voir plus bas, page 483.
Mémoire sur la traversée du Simplon, page 259.
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TOMB XVII, 1860.
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