Annales des Mines (1860, série 5, volume 17)
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BULLETIN. 516 telle qu'il n'était pas donné à l'administration de les prévoir et encore moins de les prévenir. Voici la récapitulation des nombres d'ouvriers, d'accidents et de victimes des quatre années précédentes, 1855 à 1858.
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ANNÉES.
OUVRIERS. ACCIDENTS.
BLESSÉS.
TUÉS.
BLESSÉS
ET TUÉS.
151
204
118 126
53 46 29 36
133 101 154
178 134
546
n;4
137 151
41 45
543 136 150
707 177 185
1855 1856 1857 1858
52,002 53,868 53,358 55,084
155
Totaux. . . Moyennes . Pour. . . .
214,312 53,518 58,855
147
tao
Le nombre absolu d'accidents de l'année 1859 est donc supé rieur de 12 à la moyenne des quatre années précédentes; mais
les nombres d'ouvriers blessés, d'ouvriers tués et d'ouvriers blessés et tués sont respectivement inférieurs aux moyennes des quatre années précédentes de 22, de i et de 25. Si l'on calculait les moyennes correspondantes à un nombre d'ouvriers égal à celui de l'année 1859 (58.855), la comparaison serait encore plus favorable à cette dernière année, puisque, comme on le voit par la dernière ligne du tableau qui précède, les nombres d'accidents, d'ouvriers blessés, d'ouvriers tués et d'ouvriers blessés et tués de l'année 1859 seraient alors respectivement inférieure de 2, de 26, de 15 et de Iii aux moyennes de la période des quatre années précédentes. (Ex(rait d'un rapport annuel de M. (IoNoT, ingénieur en chef des mines de la province du Hainaut). 10 mai 1860.)
sur les mines de cuivre découvertes près d'Acton,
BULLETIN.
511
où la ligne se partage en deux branches, l'une dirigée vers Portland et l'autre vers Québec. Au dernier recensement, ce village ne comptait que 150 âmes ; il est entouré de bois, et le sol, qui est marécageux, semble généralement peu fertile. La présence du cuivre aux environs d'Acton avait été signalée, il y a plus de dix ans, par sir William Logan, géologue de la province. On connaissait l'existence de gisements, orientés
du nord-est au sud-ouest, et partant du lac Champlain pour aller aboutir au Saint-Laurent, à la hauteur de Québec. Ainsi, dans les comtés de Drummond et de Megantic, à Upton et à Leeds, on savait qu'il y avait des couches cuprifères et l'on avait même cherché à en tirer parti. La galène se montrait fréquemment associée aux pyrites de cuivre. On rencontrait également des quartz aurifères dans les mêmes localités. Nulle part cependant les dépôts de substances minérales ne se présentaient dans des conditions assez favorables pour attirer les capitalistes. Les quelques essais d'exploitation qui avaient eu lieu étaient médiocrement encourageants. On était tombé sur des gîtes irréguliers, sur des espèces de poches plutôt que sur des filons, et là où, comme à Leeds, l'on avait trouvé une véritable veine, les travaux, bien que convenablement conduits, avaient atteint une profondeur assez considérable sans donner de résultat décisif. Le haut prix de la main-d'oeuvre avait arrêté,
presque à son début, l'exploitation des quartz aurifères de la Chaudière. Il y avait eu d'ailleurs beaucoup d'argent perdu sur la rive septentrionale du lac Supérieur, où la rigueur du climat d'une part, le manque de communication de l'autre, s'opposent à la mise en valeur des richesses minérales, qui joueraient un rôle important dans un pays moins froid ou mieux pourvu de routes.
C'est an hasard qu'est due la découverte des masses de sulfure de cuivre qui semblent concentrées autour d'Acton. L'événement n'avait rien d'inattendu ; il a fait toutefois sensation.
province de Montréal (Canada).
Le petit village d'Acton est subitement devenu le centre de recherches et de spéculations qui n'ont pas été toutes heu-
Les mines de cuivre d'Acton, dont la découverte remonte à plusieurs années, n'ont pris de la célébrité et n'ont été exploitées sur une large échelle que depuis quelques mois.
reuses. On a vu en un seul jour plus de mille visiteurs accourir aux exploitations des terres sans valeur qui en peu de semaines Ont passé de main en main, et chaque changement de propriétaire a été accompagné d'une augmentation dans les prix. Bref,
Le village d'Acton est situé dans ]e comté de Bagot, à 119 milles
de Montréal, sur la voie ferrée qui unit cette ville à Richmond,
il s'est produit, sur une échelle plus restreinte, une sorte de fièvre analogue à celle occasionnée par les placers aurifères de TOME XVII, 186o.
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