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ORDRE STRATIGRAPHIQUE

sise, comme celle qui termine l'étage crétacé moyen, est souvent surmontée de couches peu épaisses , marneuses ou arénacées. La superposition de la troisième zone sur la seconde peut être constatée d'une manière positive dans le vallon de Proveysieux , à Parizet , à la Fauge près du Villard-de-Lans, et sur d'autres points. Du côté de l'est, elle repose tantôt sur le calcaire oxfordien, tantôt sur des affleurements de l'étage crétacé moyen. Ceux-ci commencent à devenir apparents dans la vallée du Drac, au village de Claix , et continuent ensuite jusque dans la Drôme et les Hautes-Alpes. La puissante assise calcaire qui couronne tout le système crétacé du département de l'Isère joue un rôle important dans sa structure orographique. Après avoir formé au sud-est de Grenoble une bande de rocher remar-

quable nommée les travers de Parizet, elle s'élève brusquement à une hauteur considérable et constitue, à partir de là, vers le sud, une série continue de sommités dont fait partie la Noucherolle, et qui limite à l'ouest la région du département connue autrefois sous le nom de Trièves. La même assise se montre au nord de Grenoble, mais elle y a éprouvé de fortes dislocations qui l'ont séparée en tronçons épars, nommés le mont Néron, le rocher de l'OEillette, la Pinea, Chamachaude et le Petit-Som. Malgré les intervalles, d'ail-

ET CARACTÈRES PALÉONTOLOGIQUES.

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Rudistes, parmi lesquelles on remarque les Caprotina ammonia et Lonsdalii. Les marnes situées immédiatement au-dessous présentent dans plusieurs localités le Toxaster complanatus. Ce n'est que sur quelques points

et tout à fait à la base du système qu'apparaissent la Belemnitella mucronata et les Inocérames. D'après la nature de ces derniers fossiles, la position géologique des couches qui les renferment et la manière dont elles s'étendent transgressivement à la fois sur l'étage moyen crétacé et sur le calcaire oxfordien , tout cet ensemble paraît devoir être rapporté à la craie blanche. Il nous sera facile maintenant de déterminer avec

précision quelle place occupent dans la série des étages crétacés que nous venons d'indiquer les couches

de la vallée d'Entremont. A part le groupe E, qui est pour nous l'assise la plus élevée de l'étage moyen toutes les autres couches appartiennent au troisième étage dont elles constituent l'extrémité nord-ouest. En effet, la chaîne du Granier est la continuation évidente du Petit-Som, qui est lui-même situé sur le prolongement des sommités dont fait partie la Aloucherolle. Quant au calcaire E, on peut également le suivre sur une très-grande longueur. Après avoir servi de support au château d'Entremont, à la croix du Grand-Som, aux pâturages du Charmant-Som et à ceux de Portes,

leurs peu considérables qui les séparent, on reconnaît facilement qu'ils ne formaient jadis qu'une seule masse continue. La ressemblance de leurs caractères minéralogiques et paléontologiques, et surtout l'iden-

il forme un affleurement visible sur le revers occidental

tité de leur position relativement aux terrains environnants, ne laissent aucun doute à cet égard. La puissance de ce calcaire surpasse habituellement

sommet du plateau de Saint-Nizier, où il plonge sous les marnes à Belemnitella de Parizet. On l'observe en-

de la Pinéa et du mont Néron jusqu'au château de Saint-Égrève. Là il s'enfonce sous des alluvions récentes pour reparaître bientôt au delà de l'Isère, au

15o et peut aller jusqu'à 3oo ou 35o mètres. On y

core plus au sud, dans la vallée de la Fange. Par sa continuité, ce calcaire à Rudistes n'est pas moins re-

trouve quelques coquilles appartenant à la famille des

marquable que celui du Granier ; il forme également un