Annales des Mines (1860, série 5, volume 18)
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MÉTALLURGIE DU PLATINE.
On commencera par étendre sur la sole, de manière à la couvrir dans toutes ses parties, Galène pulvérisée. .
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On versera sur la sole toute la masse contenant le minerai, la galène et le plomb, de manière à lui donner la forme d'un cône un peu aigu. Sur le sommet de ce cône, et de manière à en couvrir entièrement la surface, on verse encore : Galène pulvérisée. Réaction.
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La charge ainsi disposée repose donc sur de la galène
pure et se trouve également recouverte dans toutes ses parties par de la galène. On chauffe alors autant que possible en atmosphère réductrice ; lorsque toute la niasse commence à rougir, on voit la réaction s'effectuer partout; et la température s'élever par suite de la réduction de la galène au contact du fer des minerais. Cette opération terminée, on pousse le feu le cône qui s'est durci et solidifié s'abaisse peu à peu, et au fur et à mesure que la chaleur augmente, la liquéfaction s'opère. On n'agite avec un rable d'argile qu'au moment où la masse est régulièrement pâteuse et parsemée de globules métalliques. En même
Oxydation.
temps que la chaleur augmente, les flammes deviennent oxydantes, et du plomb se forme aux dépens de la galène; on voit également des crasses composées de sulfures de fer, de cuivre et de plomb paraître manifestement. On donne alors un peu de vent, tout en continuant à pousser le feu. Peu à peu les crasses augmentent, et à un certain moment, lorsque les litharges commencent
à se maintenir, le bain peut bouillonner : ce qui n'a rien de bien dangereux, parce que tout le plomb platinifère qui pourrait être entraîné se dépose sur le pont
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qui sépare la coupelle du four à oxygène. Cependant il vaut mieux alors diminuer le vent de la buse et laisser l'acide sulfureux se dégager lentement et à la surface du bain. On finit par obtenir un bain métallique bien
liquide, à la surface duquel la litharge persiste en mouillant sans les dissoudre les crasses de fer désormais oxydées qui se promènent à la surface du bain et ne diminuent plus de volume. On passe alors sur la coupelle un petit ringard en terre pour mélanger compiétement toutes les parties de la masse métallique et y faire pénétrer tous les globules de plomb que l'on voit à la surface des crasses, et quand toute réaction est terminée, que la coupellation du plomb est franche, on enlève avec soin, au moyen d'une spatule de fer, toutes les crasses jusqu'à ce que la surface du plomb en soit tout à fait dépouillée. Alors on peut ou bien enlever le plomb avec une cuil-
ler de fer oxydée à sa surface, ou bien continuer la coupellation; en faisant une rainure dans la coupelle, rainure qu'on approfondit au fur et à mesure que la surface du métal s'abaisse. Nous n'avons jamais opéré ainsi, et nous préférons avec une cuiller couler le plomb platinifère en lingotières et le coupeller dans un appareil distinct qui sera bientôt décrit. Dans ce cas la sole devient libre et l'on peut immédiatement recommencer une nouvelle opération. Cette sole peut servir un grand
nombre de fois, même lorsqu'on l'a laissée refroidir. Seulement à la dernière opération, quand on l'a vidée du métal platinifère qu'elle contient, il faut l'imprégner de litharge en y jetant quelques kilogrammes de plomb pauvre qu'on oxyde rapidement par le vent du soufflet et à la faveur de la haute température développée dans le fourneau. Nous avons fait servir deux fois une sole ainsi refroidie.
Extraction du plomb platinifère.