Annales des Mines (1860, série 5, volume 18)
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ANIMAUX.
AZOTE ET MATIÈRES ORGANIQUES.
Enfin, les os sont encore imprégnés et quelquefois
La transformation partielle des os en phosphate de fer est du reste très-fréquente ; elle tient à la grande affinité de l'acide phosphorique pour le fer, et elle se produit chaque fois que des os fossiles sont exposés à
même pseudomorphosés par quelques autres substances minérales.
Lorsque les animaux vertébrés sont enfouis clans le sol, l'osséine de leur squelette subit, comme nous
des infiltrations ferrugineuses. Généralement ces os sont imprégnés en même temps de carbonate de fer, car ils font généralement une effervescence lente dans l'acide chlorhydrique.
l'avons constaté, une destruction lente qui progresse diZaeruéspodreis
avec le temps, et qui peut jusqu'à un certain point en donner une mesure. A part des gisements très-exceptionnels, comme le terrain glaciaire de la Sibérie en offre un exemple, la présence d'une grande proportion d'osséine ou d'azote dans un os fossile indiquera qu'il remonte à une époque peu reculée. Il convient d'après cela de signaler spécialement ici les résultats obtenus pour quelques animaux qui ont disparu des contrées dans lesquelles se trouvent leurs ossements, ou qui sont même complètement éteints.
Quelquefois aussi les os deviennent brun-noirâtres vers leur surface, et ils se chargent d'oxyde de manga-
nèse; c'est en particulier ce qu'on observe pour certains os celtiques que M. E. Robert a trouvés enfouis dans les sables marins supérieurs près du château de Meudon.
La grande affinité de l'acide phosphorique pour le cuivre explique de même pourquoi les os fossiles pren-
Ainsi les hyènes, dont les débris se rencontrent dans les cavernes et dans les brèches osseuses de France et d'Angleterre, ont donné une grande proportion d'azote. Les essais faits sur leurs os, leurs
nent une couleur verte et se changent en phosphate à base de cuivre, lorsqu'ils sont accidentellement traversés par des infiltrations de ce métal. Certaines défenses de mastodonte de Simorre ont une
dents, leurs coprolites sont concordants sous ce rapport; ils indiquent plus de matières organiques que dans certains os humains qui ne remontent pas au delà de deux mille ans. Par conséquent, le sol de la France et de l'Angleterre était habité par des hyènes à une
très-belle couleur bleue qui les fait ressembler à la turquoise et on les a même employées dans la bijouterie. L'analyse a montré que ces défenses ne contiennent pas d'oxyde de cuivre et il me paraît vraisemblable qu'elles ont été métamorphosées en un phosphate d'alumine, de magnésie et de fer ayant la composition du lazulite. Les analyses d'os fossiles, particulièrement celles de M. Frémy, font voir en outre qu'ils peuvent contenir de la silice ou des matières siliceuses. Quand les os sont dans les argiles et dans les combustibles, ils sont souvent complétement imprégnés par de la pyrite de fer qui se forme d'ailleurs aux dépens de leur matière organique.
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Animaux
époque à laquelle l'homme s'y trouvait déjà (S 22). L'étude de la faune des brèches osseuses et des cavernes tendrait d'ailleurs à confirmer cette déduction
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de l'analyse; puisque, d'après quelques paléontologistes, la hyna spelan ne différerait pas essentiellement de la hyène tachetée (hyna crocuta) du cap de Bonne-Espérance. En outre, d'après M. Émilien Dumas, des ossements humains trouvés dans la caverne de Pondres sont au-dessous d'une couche con-
peu reculée.