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CORPS ORGANISÉS.

poreuses, ils s'altèrent généralement beaucoup plus que

petit se conserver dans la fossilisation. Il faut l'attri-

les os. Alors leur carbone est facilement déplacé, ce qui tient sans doute à une combustion lente opérée par l'oxygène dissous dans l'eau d'infiltration ; en même temps la silice ou les substances minérales renfermées dans cette eau se substituent peu à peu au carbone, en

S 44.

Résumé

sur les

corps organisés.

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AZOTE ET MATIÈRES ORGANIQUES.

sorte qu'elles prennent exactement la forme du végétal. Les recherches faites sur les animaux et sur les végétaux fossiles montrent qu'ils retiennent une partie de leurs- matières organiques, même après des durées tellement grandes qu'elles effrayent notre imagination. Ces matières organiques peuvent être aisément reconnues par divers procédés, notamment par la distillation, par l'attaque avec un acide. Elles renferment d'ailleurs de l'azote qui se laisse doser avec une trèsgrande précision et qui permet, en quelque sorte, de les évaluer. L'azote des corps organisés fossiles éprouve des variations qui sont dues à des causes très-complexes. Il dépend, en effet, de leur nature, de leur gisement, de leur métamorphisme. L'état physique du corps considéré exerce d'abord quelque influence sur la conservation de ses matières organiques. Quand il est poreux, il est par cela même très-perméable et les infiltrations de substances miné-

rales l'imprègnent plus aisément. La facilité avec laquelle un corps organisé s'altère dans la fossilisation augmente, toutes choses égales, avec sa porosité. La nature et la composition chimique de ce corps exercent également une grande influence. Les animaux, par exemple, se détruisent beaucoup plus rapidement que les végétaux. Quoique les végétaux ren-

ferment à peine des substances minérales, ils sont même relativement peu altérables, et leur structure

buer à ce qu'ils sont essentiellement formés de carbone qui résiste très-bien aux divers agents. Le gisement du corps organisé exerce aussi de l'influence sur sa proportion d'azote. Car lorsque ce corps se trouve dans une roche perméable, qui est sans cesse baignée par l'eau, l'infiltration s'y opère facilement et

tend à détruire ses matières organiques. C'est ce qui explique pourquoi, dans certaines roches désagrégées et facilement imprégnées par l'eau, les os et les coquilles tombent en poussière, lorsqu'on veut les recueillir; tandis que, dans d'autres, les os sont durs et bien conservés, les coquilles décorées de leurs couleurs

et de leur éclat nacré. La composition minéralogique de la roche dans laquelle les débris organisés sont enfouis, est encore importante à considérer, parce qu'elle contribue à faire varier les substalces contenues dans l'eau d'infiltration. Il est donc facile de concevoir pourquoi les mêmes débris résistent d'une manière très-inégale dans des gisements différents. Enfin , les corps organisés fossiles sont sujets à des altérations plus ou moins profondes dans lesquelles ils conservent leur forme. Ainsi, lés os n'ont plus leur composition originaire; non-seulement leurs matières organiques ont été presque entièrement dé trttites, mais leurs matières minérales elles-mêmes ont été plus ou moins dissoutes et quelquefois remplacées par d'autres. C'est surtout la chaux carbonatée qui imprègne les os et qui tapisse leurs cellules ; d'un autre côté, la silice remplace fréquemment le bois et le têt calcaire des mollusques. Dans les roches argileuses la pyrite de

fer se substitue d'ailleurs à tous les corps organisés. En définitive, dans la fossilisation, les animaux et les