Annales des Mines (1860, série 5, volume 18)
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MÉTALLURGIE DU PLATINE.
MÉTALLURGIE DU PLATINE.
les modes d'extraction connus, parce que chacun d'eux
On place la bouteille à mercure dans un fourneau plein de coke qu'on allume et qui porte la température au rouge vif. L'oxygène se dégage et on le fait
nous paraît encore perfectible, et parce qu'il peut arriver que le procédé auquel on s'arrêtera varie d'un endroit à l'autre avec la facilité qu'on rencontrera à se
procurer les matières premières et avec le prix de celles-ci.
Nous commencerons naturellement par l'étude du manganèse, comme source d'oxygène, parce que c'est la substance à laquelle nous avons dû avoir recours en premier lieu, puis nous examinerons, au point de vue de la production de l'oxygène, les sels divers et enfin l'acide sulfurique. 10
Manganèse. - Nous avons employé un grand
nombre de variétés de manganèse, d'origine et de prix divers. Nous allons donner les résultats que nous avons obtenus, en décrivant successivement notre méthode d'essai et nos appareils de production en grand ; enfin
nous donnerons un aperçu du prix de revient de ce Appareil.
gaz précieux. A. Méthode d'essai. - On prend une bouteille à
mercure qui peut contenir de 4 à 5 kilogrammes de manganèse en poudre et fragments, on élargit l'ouverture taraudée placée à sa partie supérieure et on y fait ajuster un canon de fusil courbé à angle droit au quart de sa longueur et limé du côté de la culasse, de manière à présenter à cet endroit une surface légèrement conique. C'est cette extrémité enduite d'un lut composé de terre à poêle et de bourre de vache qu'on enfoncera à coup de maillet dans l'ouverture de la bouteille, que nous supposons emplie de manganèse pesé. On a pris le titre chlorométrique de la matière afin d'être renseigné approximativement sur sa teneur en oxygène (i) . (s) Il est bon de remarquer que l'oxyde rouge MWO, donne
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passer dans un flacon dont une tubulure porte un tube de sûreté, puis dans une solution de potasse : le premier flacon retient les eaux acides exhalées par le manganèse, la potasse retient l'acide carbonique ; enfin le gaz purifié se rend soit dans un gazomètre gradué, soit dans un gazomètre tel que nous l'avons décrit et qu'il
est représenté dans la Pl. I, fig. 5 de notre premier Mémoire. Dans ce cas, on met sur le trajet de l'oxygène un compteur à gaz susceptible de mesurer exactement son volume à s litre près. C'est de ce dernier appareil que nous nous sommes servis ; il permet de mesurer les gaz dégagés sans perdre l'oxygène, qu'on envoie dans les gazomètres dès qu'il sort pur du tube qui termine le compteur : on ne perd que l'oxygène resté dans les appareils du purification à la fin de l'opération. Cet oxygène a le même volume que l'air qu'il a déplacé et dont le passage au travers du compteur a déterminé la quantité. Voici les résultats que nous avons obtenus ORIGINE.
DEGRÉS.
/Anas D'OXYGÈNE
chlorometrigues.
pour 1 kilogramme. litres.
Rornanèche, n° 1 Espagne, n° 2
55 à 600
34,3
61 à 63°
40,0
Pyrénées, n°3
70°
Giessen, no 4 Piémont, no 5
75°
41,1 50,1
90°
60,0
du chlore et ne donne pas d'oxygène, ce qui fait que le titre cblorométrique ne suffit pas pour déterminer la valeur du manganèse comme source d'oxygène.
Compteur.
Résultats,