Annales des Mines (1860, série 5, volume 18)
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TRAVAUX EXÉCUTÉS EN BELGIQUE.
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PROCÉDÉ KIND.
redescend pour recommencer l'opération de la même manière.
Nous avons fait construire cette cuiller de fond, pour nos travaux de Saint-Vaast , mais nous n'en avons jamais fait usage. Outils de sauvetage.
Une des particulités remarquables des outils de
forage employés par M. Kind , est leur simplicité et leur petit nombre. Il en en est de même des appareils de sauvetage ; nous n'en avons que trois principaux, savoir : le crochet de salut, la fanchère et le grappin. Crochet de salut Cet outil est d'une simplicité extrême, et c'est celui (Pl. II, fig. 47 dont on fait le plus souvent usage dans les accidents et 48). ordinaires des sondages, qui sont les bris de tiges de suspension.
Les ferrures des tiges en bois portent, ainsi que nous l'avons dit, un petit épaulement qui sert à les recevoir sur les fourches ; c'est par cet épaulement que, au moyen du crochet de salut, on peut raccrocher l'appareil de sondage lorsqu'une tige vient à casser. On remarquera sur le dessin que cet outil est ouvert en épicycloïde ; c'est afin qu'on puisse accrocher la tige,
qui, après la rupture, se porte obliquement contre les parois du puits : on la ramène doucement vers le centre
de l'excavation, et là, en tournant adroitement, on la saisit.
Nous avons eu assez souvent des accidents de ce genre, dans le cours de nos travaux, et nous devons dire que le crochet de salut ne nous a jamais fait défaut , en ce sens que, lorsque la tige était saisie à l'épaulement, l'appareil de sondage n'est jamais reFanchère
(Pl. III, fig. 51 et 52).
tombé dans le puits.
Il y a des cas ou l'emploi du crochet de salut
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serait difficile, et quelquefois même cet outil ne pourrait pas servir. C'est ce qui aurait lieu, par exemple, si la douille placée entre la glissière et le trépan venait à s'arracher -, on ne pourrait alors saisir l'arbre du
trépan avec un crochet. De même si une tige était cassée immédiatement au-dessous de l'épaulement, c'est-à-dire à peu de distance de la vis, il faudrait, pour réussir avec le crochet de salut, l'accrocher à la tige immédiatement inférieure à celle qui est cassée, et le bout de 15 mètres de longueur qui remonterait obliquement dans le puits en retirant l'appareil de sondage, pourrait frotter et même s'arc-bouter contre
les parois. Dans ce cas, on peut faire usage de la fanchère, qui a été imaginée en vue d'accrocher des objets ronds ou carrés, mais ne présentant pas d'épaulement. La fanchère
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se compose de deux pièces pouvant
glisser l'une sur l'autre : la première est un sabot annulaire évasé en cône et qui est attaché, par deux lames, à la tige carrée qui surmonte l'outil; la seconde pièce est formée de deux mâchoires dentelées pouvant jouer dans le sabot, qui en limite l'écartement. Lorsqu'on veut se servir de l'instrument, on sépare les mâchoires, au moyen d'une broche de bois, et on le présente ainsi sur la pièce que l'on veut saisir, une tige de sondage par exemple ; la broche en bois cède
à la pression de la tige, et cette dernière prend sa place. Si l'on tire alors sur l'appareil, la tige est
serrée fortement entre les deux mâchoires dentelées, et ne peut plus s'en détacher. C'est là réellement un outil bien imaginé, mais qui (i) Ce nom de fanchère est une corruption du mot allemand fan gscheere, qui signifie outil pour saisir.