Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1860, série 5, volume 18)

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PROCÉDÉ KIM).

demande de l'habileté pour être employé avec succès. L'inconvénient qu'il présente, c'est que, si l'appareil à retirer du puits offrait de la résistance à l'enlèvement

par la machine, ce qui pourrait arriver s'il était calé ou retenu par l'une ou l'autre cause, il serait alors impossible de détacher la fanchère pour tenter d'autres moyens de sauvetage ; car on ne peut séparer les mâchoires que lorsque l'outil est ramené à la surface. Nous avons employé cet instrument dans des opérations difficiles, et notamment pour retirer une colonne de tubes de Orn,20 de diamètre et de go mètres de lon-

gueur, qui se trouvait dans un puits et qui avait été brisée en cinq pièces; chacune de ces dernières a été Garcin

Pl. In, fig. 49 et 50).

saisie avec assez de facilité. Cet outil est employé avec avantage pour retirer les objets en fer ou en acier qui restent dans le puits, tels que les dents de trépan qui se cassent, les clefs ou les

fourches que, par maladresse, on laisse tomber pendant les manoeuvres. S'il fallait briser ou broyer ces objets au moyen du trépan, on y parviendrait le plus souvent, mais avec difficulté et en retardant la marche régulière des opérations. Le grappin a une grande analogie avec le dragueur, dont nous avons donné la description. Comme lui, il

porte deux bras, à l'extrémité desquels on a fixé des griffes au lieu de palettes ; ces bras sont aussi articulés en parallélogramme, au moyen de charnières; la principale différence qu'il présente, c'est que les tringles qui forment glissière sont chargées au moyen de poids, que l'on place à volonté sur une traverse (aa) qui leur est attachée, et que c'est cette charge qui occasionne le frottement des griffes contre le fond du puits. Les tringles sont soulevées au moyen d'une corde, dont on tient le bout à la surface, et que l'on ma-

TRAVAUX EXÉCUTÉS EN BELGIQUE.

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nceuvre de la manière suivante : l'outil est fermé quand il est suspendu à la tige de sondage et qu'on laisse porter la charge sur la traverse ; lorsqu'il a été descendu dans le puits, on soulève la charge en tirant la corde ; on pousse la tige de sondage, dont le poids fait ouvrir les bras du grappin, et les griffes viennent toucher le fond du puits; dès lors si, d'un côté, on lâche la corde pour laisser porter la charge qui se trouve sur la traverse (au), et que , d'un autre côté, on tire doucement sur la tige de sondage , les bras de l'outil se rapprochent en grattant le fond, et les griffes viennent se rejoindre en retenant entre elles les objets consistants qui se trouvaient sur leur parcours. On peut comprendre aisément la manoeuvre de cet

outil ; elle consiste, en définitive, à soulever la charge avec la corde, pousser la tige de sondage , lâcher la

corde, puis relever la tige de sondage. En répétant

cette opération tout autour du puits, on parvient ainsi à repêcher tous les objets qui pourraient s'y trouver, et à les ramener au jour. Il est à remarquer que le frottement des griffes sur le fond du puits est d'autant plus grand que la charge placée sur la traverse (au) est elle-même plus considérable. On peut, avec le grappin, ramener des objets de très-

petit volume : l'un de nos sondeurs est parvenu, à l'aide dé cet instrument, à retirer une montre qu'il avait laissé tomber dans le puits pendant le travail.

On peut de même extraire des pièces très-lourdes et volumineuses : c'est ainsi que l'on a pu repêcher un bloc de maçonnerie de 1-,8o de longueur, i mètre de largeur et orn,6o de hauteur. (Voir l'extrait du journal des travaux de Péronnes.) Le dragueur peut aussi être employé comme outil