Annales des Mines (1860, série 5, volume 18)
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1,1
Machines
jumelles piémontaises.
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MACHINE LOCOMOTIVE
SYSTEME BEUGNIOT.
4.500 Lii. (moteur compris), eu admettant 1/8 pour coefficient d'adhérence, tandis que l'effort de traction
des machines jumelles est plus favorable à la conservation de la voie que celui d'un moteur unique à huit
nécessaire, pour remorquer un train de 15o tonnes sur une rampe de 25 millièmes, est de 5 kil, par tonne de poids brut du train, et i kil, par tonne et par millimètre d'inclinaison, soit un total de 4. 5oo kiL (moteur non compris). Les machines employées usuellement sue les grandes lignes se trouvant ainsi écartées, il y avait lieu d'examiner les types récemment adoptés pour franchir les passages les plus difficiles, c'est-à-dire les machines piémontaises, les machines Engerth et les machinestender. Le mode de traction de la ligne de Turin à Gênes, section de Ponte-Decimo à Busalla , a été décrit par M. Couche, ingénieur en chef des mines (1). Le moteur est représenté par deux machines ordinaires à quatre roues, réunies boîte à feu contre boîte à feu, et portant elles-mêmes leur approvisionnement d'eau et de combustible. La grande flexibilité de l'ensemble, due au
roues accouplées. A côté de ces avantages, les machines jumelles piémontaises présentent de graves inconvénients, mais ils
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sont dus à un vice de construction et non au principe lui-même. Ainsi, la surface de chauffe n'est pas proportionnée à l'adhérence dont on peut disposer ; de sorte que, pour utiliser cette adhérence, on est obligé de surmener les chaudières, par conséquent d'augmenter les dépenses de combustible et de rendre les répa-
rations plus fréquentes; on perd ainsi le bénéfice réalisé sur l'unité de conduite ; d'un autre côté, la surcharge des essieux occasionne à la voie et aux bandages de rapides détériorations. Ces vices de construction étaient faciles à corriger, comme l'a indiqué M. Couche. Il suffisait de répartir la charge de chaque machine sur trois essieux, dont l'écartement extrême n'eût été que de 2m,5o. Cette disposition aurait permis en même temps d'augmenter la
faible écartement des essieux extrêmes de chaque
surface de chauffe et de la mettre en rapport avec
groupe (2',44), rend ces machines propres à franchir, avec facilité, les courbes de faible rayon ; leur disposition permet à un seul mécanicien et deux aides de les conduire aussi sûrement qu'un appareil unique, avantage considérable qui leur donne une grande supério-
l'adhérence.
rité sur la réunion de deux machines quelconques accouplées. Les réparations se font à chacune des machines isolément, de sorte que la mise hors service de l'une n'entraîne pas le chômage de l'autre. Enfin, les
essieux n'étant réunis que deux par deux, l'emploi (i) Annales des ponts et chaussées, année 1858, page 207, ° cahier,
M. Beugniot a reconnu qu'un pareil moteur aurait rempli les conditions de son programme. La seule objection qu'il ait soulevée est relative à la consommation de combustible. Il suppose qu'une chaudière unique consommera toujours moins que deux chaudières, représentant ensemble la même surface de chauffe que la
première. C'est une hypothèse que l'expérience n'a encore consacrée que dans certaines limites, et aucun
fait n'autorise à l'étendre au cas où il s'agit de deux chaudières simples représentant ioo mètres quarrés de surface de chauffe chacune, comparées à une autre de 200 mètres quarrés. H est bien certain aussi que AI Beu-