Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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Température du vent.
EN ANGLETERRE.
La température du vent, lorsqu'on marche à l'air chaud, est ordinairement celle de la fusion du plomb (5oo à 53o0). En Écosse seule, elle atteint 4000 dans
en partant du fait qu'un kil, de carbone exige, pour sa transformation en oxyde de carbone, 58o ou 4".',46 d'air sec ordinaire, mesuré à la température de o° et sous la pression de 00,76. On trouve ainsi, comme on le verra par le tableau
- quelques établissements.
On sait d'ailleurs que l'on marche à l'air froid
Volume
du vent.
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
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lorsqu'on veut obtenir des produits tenaces. Le volume du vent, ou le diamètre des buses, règle la production ; il dépend par suite du volume de la cuve. Lorsque le nombre des buses est considérable et néanmoins la production faible, comme à Ystalifera, le diamètre est de 2 pouces (o'",o5) seulement; mais le plus souvent on trouve des buses de 5 pouces à 5 1/2 pouces (orn,o75 à ce,o87). Elles ont jusqu'à 4 pouces (o"', i o), lorsqu'on marche à trois tuyères. Connaissant la pression et la température de l'air, ainsi que le diamètre et le nombre des buses, on peut calculer le volume du vent. Mais le chiffre ainsi déter-
miné est toujours trop élevé, non-seulement parce qu'une partie du vent esf refoulé au dehors, même avec des tuyères fermées, mais surtout parce que la formule suppose que l'écoulement se fait à l'air libre, et me tient aucun compte de la résistance considérable que la charge du haut fourneau oppose à l'entrée du vent. On s'assure, en effet, facilement que le volume, ainsi calculé, est trop fort en le comparant au chiffre que l'on obtient lorsqu'on admet que l'oxygène, nécessaire à la transformation du carbone en oxyde de carbone, provient uniquement de l'air injecté. Et cependant, le volume ainsi calculé est déjà lui-même un maximum, puisque habituellement, et surtout lorsqu'on traite des minerais difficiles à réduire comme les scories de forge, une partie de l'oxygène provient de l'oxyde de fer. Il est donc plus exact de calculer le volume de l'air d'après le poids du combustible consommé,
du chapitre suivant, que par tonne de fonte noire il faut en Écosse 5. 000 à 5.5oo mètres cubes de vent; et comme on produit, dans les grands fourneaux écossais,
24 tonnes de fonte par vingt-quatre heures, ou une tonne par heure, le volume d'air consommé s'élève au maximum par minute à 5000 ou 5.5oo mètres cubes 6o
= 90 mètres cubes, soit à peu près ome,5o par mètre cube du vide intérieur des hauts fourneaux. Dans le pays de Galles, les hauts fourneaux ordinaires, marchant en fonte de forge, reçoivent en général 5. 000 à
5.800 mètres cubes par tonne de fonte, ou 8o à 95 mé-
tres cubes par minute; mais comme leur volume est moindre, la plupart d'entre eux vont en réalité jusqu'à o'",65 et même ome,75 de vent par mètre cube du fourneau. Il en est de même du grand fourneau de Dowlais, qui reçoit 1So mètres cubes de vent pour une capacité de 230 mètres cubes. Dans le Staffordshire et le Cleveland, oU les minerais sont moins riches qu'en Écosse, on consomme à l'air chaud, par tonne de fonte .grise, 6000 à 7000 mètres cubes de vent, ou ome,55 à ome,65 par mètre cube
de la capacité intérieure. Enfin dans les fourneaux marchant à l'air froid ét en fonte grise tenace (comme ceux de Blaenavon et de Pontypool), le volume d'air va jusqu'à 8000 mètres cubes par tonne de fonte, ou o"",7o par mètre cube du vide intérieur.
Volume de vent par
tonne de fonte et mètre cube
de la capacité des fourneaux.