Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA
MÉTALLURGIE DU PER
de partiLe travail spécial des fondeurs n'offre rien Travail les districts des fondeurs. culier en Angleterre, si ce n'est que dans (district de où l'on marche en houille crue très-maigre le creuset Swansea) ou très-sèche (district de Glasgow), combustible, ce qui se remplit facilement de fraisil peu ringard et à la exige alors des purges fréquentes au l'embrapelle. On facilite ce travail en installant, dans de laquelle sure de travail, une petite grue, au crochet l'expulsion le fondeur suspend ses outils. Pour favoriser nombre d'ailleurs, dans bon du fraisil on marche jetcle flammes un large d'usines, à poitrine ouverte ; Dans les s'échappe constamment de dessous la tympe. la fourneaux à anthracite en particulier, il y a sous toute par tympe un espace libre de om,o8 à om, i o de hauteur, le fraisil incandescent. lequel le vent chasse sans cesse Ailleurs, où l'inconvénient résultant de l'abondance du fraisil n'est pas à craindre, on fait souvent l'inverse. la dame On gêne l'écoulement des laitiers en élevant des tuyères. Le vent passe de 5 à 6 pouces au-dessus alors au travers de la couche des laitiers, reporte la combustion au centre de l'ouvrage et ménage les parois du creuset ; c'est le cas des fourneaux où l'on 'traite beaucoup de scories. du A part la difficulté provenant de l'accumulation Accidents en troublant fraisil, la conduite des hauts fourneaux anglais est à la grande fusibilité marche régulière général extrêmement facile, grâce d. des minerais houillers. Les hauts fourneaux, et l'extrême réductibilité seuls minerais un peu réfractaires sont ceux du Cleve-
land, et encore ne sont-ils pas à comparer à nos minerais en grains de la période tertiaire ; par suite, les engorgements et les allures trop chaudes sont rares et faciles
'districts où l'on à combattre. Plus souvent, dans les recharge les scories de forge et où l'on marche habi.7 tuellement en fonte blanche grenue, on a à craindre une
EN ANGLETERRE.
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allure trop froide et par suite la corrosion des parois de l'ouvrage.
Cet accident n'est pas rare dans les usines du pays de Galles. On le combat efficacement, outre le changement momentané de la charge et de la température du vent, en se servant de costières en fonte à courant d'eau, ou en aspergeant à diverses reprises la surface extérieure de l'ouvrage. L'allure que l'on cherche à conserver dépend de la Allure normale pureté des minerais et de l'usage auquel on destine la hauts fourneaux anglais. fonte. Les minerais anglais étant tous plus ou moins phosphoreux (les hématites et fers spathiques exceptés), on est obligé d'adopter partout une allure relativement chaude. En France, dans les grandes forges à la houille,
on peut marcher habituellement en fonte de forge blanche, lorsque la fusibilité des minerais le permet. Les fontes y sont assez pures pour donner de bons fers, malgré la marche très-rapide de l'affinage. En Angle-
terre, par contre, la proportion de phosphore est telle qu'un puddlage lent et prolongé peut seul donner de bons produits. Il faut donc que l'allure des hauts four-
neaux soit chaude et la fonte plus ou moins grise. C'est en effet la marche généralement adoptée dans les
usines du Cleveland et du Staffordshire, et surtout dans celles du Yorkshire (Lowrnoor et Bowling). Mais c'est en Écosse particulièrement que l'allure est excessivement chaude, et par suite la fonte tout à fait noire. Cette température élevée, jointe à un dosage très-ba-
sique, parvient à faire passer la majeure partie du soufre clans les laitiers, et probablement aussi une fraction assez notable du phosphore. Enfin, c'est encore de la fonte grise que l'on cherche à produire dans les quelques forges du pays de Galles, qui fabriquent des fers de qualité supérieure.