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Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)

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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

5114

le Silice. Alumine Chaux.

Magnésie . . . . Protoxyde de fer .

-

21

de manganèse.

Sul Eure de manganèse.

22

N. 23

35,00 19,70 29,90

35,34 20,47 38,72

tr.

tr.

2,00 4,20

1,00 8,20

tr.

. 32,65 21,00 31,00 . .

le

3,52 1,50 0,50

» o

soufre

soufre

8,10 2,97

7,00 2,70

5,39 2,60

»

Soufre

,,

99,95

le 24 61° 25 °lomat. 36,40 31,60 26,00 20,00 28,68 36,72

soufre

Sulfure de calcium.

» 2,78

»

101,27

215

tain encore, croyons-nous, a été suivi dans la constatation de la présence du sulfure manganeux. Trois grammes de laitier finement porphyrisé, mis en digestion dans une solution chaude de potasse, ont été soumis à un

courant de gaz chlore. Au bout d'une demi- heure de pas-

5,20 1,80

0,07 » »

1,35

100,80

EN ANGLETERRE.

(a)

3,15

99,38 98,54

(a) Les chimistes anglais ne disentpas a quel état le soufre se trouve dans ces altiers.

Les analyses n" au et 92, ont été faites par l'un de nous sur des laitiers correspondant aux fontes n" 15 et L6. Le n° 23 est extrait de la note déjà citée de M. Schwarz. Les n" ah et 25 sont de MM. Penny et Wallace de Glasgow. M. Schwarz, dans l'analyse 23, admet que tout le manganèse

du laitier s'y trouve à l'état de sulfure. A l'appui de son opinion, ce métallurgiste dit (p. 268, Lt° livr. 3' vol. du Zeitschrift

von Carne):

a Par la digestion dans' l'acide acétique trèsétendu, quoique le silicate du laitier s'attaque un peu, contrairement à mes prévisions, j'ai cependant. dans la liqueur de digestion, observé surtout une grande quantité de manga« nèse et de chaux, provenant des sulfures correspondants, « ceux-ci se dissolvant à peu près complétement par l'acide acétique. » M. Schwarz ajoute que, dans une seconde expérience, il a traité le laitier par une dissolution, aussi neutre que possible, de sulfate de cuivre; le laitier s'est coloré en noir : la liqueur débarrassée de l'excès de cuivre et traitée pour manganèse en accusait des quantités notables; or, le laitier n'était pas atta-

qué et, par conséquent, le sulfure de manganèse seul, en réagissant sur le sulfate de cuivre, avait pu produire un sel soluble de manganèse. Dans les analyses n" 21 et co, l'un de nous s'est assuré qu'en effet le soufre est contenu dans ces laitiers à l'état de sulfures

de manganèse et de calcium. Après l'application des deux modes d'essai indiqués par M. Schwarz, un troisième. plus cer-

sage du chlore, la liqueur toujours basique se colorait en rose de permanganate de potasse plus ou moins intense et le laitier en brun jaunâtre de peroxyde de manganèse hydraté. La liqueur, après reprise, à l'acide chlorhydrique et évaporation à sec, n'accusait aucune trace de silice ; donc le laitier n'avait

pas été attaqué quant au silicate contenu : au contraire, la liqueur traitée par le chlorure de barium, donnait un précipité abondant de sulfate de baryte, et après l'enlèvement de l'excès de baryte, elle ne renfermait plus que de la chaux et de l'oxyde de manganèse. Ainsi donc, le laitier n'était attaqué que par les sulfures contenus, c'est-à-dire sulfure de calcium et sulfure de manganèse. Il est difficile d'arriver, par ce pro-

cédé, à une attaque complète et à un véritable dosage du soufre combiné à l'état de sulfures de manganèse et de calcium; c'est pourquoi, dans l'incertitude sur les' proportions de calcium et de manganèse, nous avons supposé, dans les analyses 21 et 22, tout le soufre à l'état de sulfure de manganèse. Quoi qu'il en soit du mode de combinaison du soufre, il n'est

pas sans intérêt de remarquer quelles doses élevées de ce métalloïde des laitiers de cette composition peuvent retenir, et combien ils sont efficaces au point de vue de la désulfuration

du métal, puisque les fontes en renferment si peu. Remarquons d'ailleurs que le manganèse n'est pas absorbé en entier par le soufre, car les fontes en contiennent des quantités encore importantes (1). (I) Rappelons à ce sujet que M. Berthier avait déjà indiqué (p. 283.

t. 11

Des essais par voie sèche) la présence du sulfure de calcium dans les laitiers de Ilayanges ; il ajoutait o il y a lieu de croire que dans quelques cas le soufre est combiné à du manganèse inéiallique.