Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
claire qui brille au-dessus des gueulards d'un haut
fourneau alimenté par la houille crue d'Écosse. On doit donc continuer à perdre au moins 25 à 5o sur les 4o p. Loo de matières volatiles contenues dans ces houilles, les 10 à 15 centièmes complémentaires constituant une première économie attribuable à la substitution de la houille au coke. A ces premiers Io ou 15 p. Io° s'ajouteraient ensuite autres io à 15 pour différence de rendement entre l'ancienne carbonisation en grand et la carbonisation à l'intérieur du haut fourneau, qui équivaut à une calcination en petit et à vase clos. En somme, l'économie totale due à la substitution
de la houille au coke serait donc, et c'est un grand maximum, de 20 à 5o p. Io°. Il resterait ainsi 4o p. Io° au moins attribuable au seul emploi de l'air chaud. En comparant d'ailleurs les renseignements contenus dans
le Voyage métallurgique sur les roulements à l'air chauffé à différents degrés, on Voit que sur ces 4o p. 100 d'économie 55 environ auraient été obtenus par chauffage à 25o°, le surplus correspondant au suréchauffement de 25o à 5000.
Or nulle part ailleurs qu'en Écosse l'application de l'air chaud n'a été suivie de résultats aussi brillants comme économie de combustible ; au charbon de bois comme au coke, l'économie s'est tenue entre 12 et 25 p. 100 sur le continent comme dans les autres districts du Royaume-Uni.
Il est vrai que soit par crainte d'altérer des fontes provenant de minerais plus siliceux et moins faciles à traiter, soit par le fait de destinations différentes réclamant dans les produits des qualités et notamment une ténacité supérieures à celles que comportent les fontes d'Écosse, nulle part on n'a chauffé l'air aussi fortement que dans cette dernière contrée. Cependant,
EN ANGLETERRE.
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même avec de l'air chauffé à 35o ou 4000, on a peine à s'expliquer par les théories aujourd'hui généralement admises de Berthier, Ebelmen, Schereer, etc., sur l'emploi de l'air chaud, on à peine à s'expfiquer une diffé-
rence de consommation de 4o p. ioo et même plus, entre les roulements à l'air froid et à l'air chaud. partie Frappés de l'invraisemblance de ce chiffre, nous Une bonne des avons examiné et rapproché les deux parties du Voyage effets attribués d'abord métallurgique qui traitent de la fabrication de la fonte à l'air chaud est due à en Écosse en 1828 et en 1855. Nous avons ainsi re- l'agrandissement des dimensions connu que les auteurs de cet ouvrage, préoccupés sans de doute comme les fondeurs écossais eux-mêmes de l'im- hauts fourneaux.
portance de la nouvelle découverte, ont passé involontairement sous silence une modification du profil des hauts fourneaux susceptible de produire une bonne partie des effets attribués en bloc à l'air chaud : nous voulons parler de l'agrandissement .des hauts fourneaux
et, en particulier, de l'élargissement de la cuve et du gueulard.
La chose vaut la peine d'être démontrée ; voici les faits.
En décrivant les hauts fourneaux d'Écosse en 1828 et après avoir donné l'ancien profil, que nous avons rapporté mins-même sous la date 1825, à notre tableau de dimensions des hauts fourneaux d'Écosse (page 157), les auteurs du Voyage métallurgique ajoutent « Ce fourneau est assez petit ; ceux que l'on construit « aujourd'hui (1828) ont des dimensions beaucoup plus « considérables.» (Voyez les fig. 2, 5, 4, 5 de l'atlas du Voyage métallurgique, 20 édition ; voyez aussi à la date 1855, notre tableau des dimensions, page 157.)
Les auteurs continuent « On compte bâtir un second fourneau de dimensions ,( encore plus considérables. »