Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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APPAREIL HYDRAULIQUE
REMPLAÇANT LES FORMES SÈCHES.
Le principe même, c'est-à-dire l'élévation du navire substituée à l'épuisement de l'eau dans une enceinte fermée, est depuis longtemps en usage dans les Mais, comme dans la forme ports des États-Unis. sèche, le navire est réparé sur place, et l'on ne peut pas dès lors avoir simultanément en réparation plus de navires qu'il n'y a d'appareils élévatoires. Ce qui caractérise le système de M. Clarke, c'est que le navire émergé se trouve installé sur un ponton, de sorte que le tout peut être conduit ailleurs et le navire réparé à loisir. L'appareil élévatoire devient ainsi immédiatement disponible pour un autre, et peut, à lui seul, suffire à un mouvement rès-considérable. La Pl. VII représente cette nouvelle application ,. fondée, comme tant d'autres en Angleterre, sur l'emploi de l'eau comme agent de transmission du travail mécanique de la vapeur. Le système, comme l'indique la fig. 1, constitue par le fait une dépendance des docks Victoria, mais il appartient à une société distincte. Un coup d'oeil sur les fig. 2 à 5 suffit pour faire comprendre le mécanisme. Deux rangées de seize colonnes en fonte de im,525 de diamètre et 18",5o de hauteur (dont 5.,6 à 5m,7 de fiche) comprennent entre elles un espace assez grand pour recevoir les navires du plus fort tonnage ; leur espacement d'axe en axe est de 18m,91 d'une rangée à l'autre, et de 6m, o dans une même rangée. Chacune des colonnes contient, comme on le voit sur la coupe (fig. 2) une presse hydraulique. L'extrémité supérieure du cylindre affleure le niveau de l'eau dans le bassin. Le piston a o",254 de diamètre et 7m,625 course. A ce piston est fixée une traverse en fer forgét,t, qui glisse dans deux rainures p (fig. 4) ménagées dans
la partie supérieure de la colonne et guide ainsi le piston. A cette traverse est suspendue, au moyen des deux tirants c, c, une entretoise formée de deux poutres ju ruelles pp, dont la longueur totale est de 2on',74. Dans l'état de repos, tous les pistons sont au bas de leur course, et les poutres appliquées sur le radier du
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canal, à 8°,5o de profondeur. Le navire à réparer attend dans le bassin Victoria : on amène entre les deux files de colonnes un ponton en tôle P de dimensions
appropriées à l'échantillon du navire, et pourvu de chantiers en bois'pour supporter la quille et les formes de la coque. Le ponton étant en place, on ouvre des bondes de fond, et il vient s'échouer sur les poutres. Le
navire est halé à son tour et vient se projeter sur le ponton. Alors une machine à vapeur refoule de l'eau dans les presses, des soupapes isolant bien entendu s'il s'agit d'un navire de dimensions restreintes, les colonnes qui dépassent le ponton. Les poutres s'élèvent parallèlement, et avec elles le ponton qui vient appliquer:contre la quille les blocs f, f, f. On place successivement, suivant les besoins, d'autres chantiers et des tins qu'on bande au moyen de chaînes (fig.4). même temps qu'il s'élève, le ponton se vide, et dès que son fond est émergé, on ferme les bondes. On laisse alors descendre les pistons, et le ponton flotte portant le navire à sec. Un navire ayant un tirant d'eau de 6 mètres environ peut ainsi, dans l'espace de quarante minutes
à peine, être installé sur un ponton tirant seulement 1',22 à 1m,55. Il ne reste plus alors qu'à le conduire dans une des cales faisant suite au canal et bordées de quais sur lesquels sont établis les ateliers de charpentiers, les forges, etc. Comme l'indique la fig.1, ces cales sont maintenant au nombre de huit, mais on s'est ménagélesmoyens d'augmenter ce nombre. Leurlargeur dé-