Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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PROGRÈS RÉCENTS
DE L'EXPLOITATION DES MINES.
puits du bassin du centre en Belgique. Mais alors On n'aura plus en général la ressource de l'air comprimé pour faciliter le travail de l'enfoncement, ou pour compléter la fermeture du pied de la colonne. Il est bon cependant de remarquer que si ce moyen devenait absolument indispensable pour continuer un fonçage, on pourrait encore y recourir au moyen d'un artifice particulier. Cet artifice consisterait à foncer en même temps deux puits voisins, ainsi qu'il y a d'ailleurs convenance à le faire pour la sécurité, lorsqu'il s'agit de créer sur des couches à grisou un centre d'exploitation destiné .à rester isolé pendant longtemps. Il est clair que si ces deux puits sont, à un moment donné, à peu près à la même profondeur, il suffira en général de tenir les eaux basses dans l'un d'eux pour que l'on puisse en même temps faire emploi de l'air comprimé au fond du second. Par l'application de ces divers artifices combinés avec des
Il faut dire cependant que deux fonçages ainsi entrepris dans la Moselle n'ont pas réussi. Une fois le cuvelage descendu, il a été impossible de battre les'eaux jusqu'à fond, soit que le cuvelage ait cédé sous la pression de l'eau, soit que la base n'ait pas été étanche. On comprend bien qu'alors on ait pu avoir à
moyens d'épuisement suffisants, on parviendra en général àsur-
elle a été résolue avec succès par M. Chaudron habile ingénieur belge. Cet ingénieur, adoptant presque sans modification les procédés de fonçage et de descente du cuvelage imaginés par M. Kind, a substitué un revêtement en fonte au cuvelage que M. Kind avait établi en pièces de bois placées vertica-
monter les difficultés qui résulteront soit de l'affluence des eaux, soit de la nature ébouleuse des terrains. Il reste cependant deux cas exceptionnels à considérer, qui demanderont des dispositions spéciales. Le premier cas est celui où l'abondance des eaux serait telle que tous les moyens d'épuisement susceptibles d'être installés dans un puits d'une section limitée deviendraient insuffisants. Dans ce cas, le moyen auquel on devrait recourir serait celui que M. Kind a employé le premier dans le département de la Moselle, et qui consiste à exécuter le puits sans aucun épuisement et comme un sondage d'un grand diamètre. M. Kind a créé pour ces travaux tout un système d'outillage gni résout parfaitement la question du fonçage dans tous les terrains assez solides pour que les parois puissent se .maintenir jusqu'à ce qu'on ait pénétré dans le terrain imperméable qui doit servir de base au cuvelage. On remarquera d'ailleurs que ne faisant aucun épuisement pendant le fonçage, les parois se maintiennent beaucoup mieux que dans le cas où l'on travaille en battant les eaux. M. Kind a créé également les moyens de descendre le cuvelage tout d'une pièce sous l'eau jusqu'au fond du puits ; de Sorte qu'il neresterait plus ensui te, en su pposant les
joints et la base du cuvelage suffisamment étanches, qu'a vider une fois pour toutes la colonne du puits et à continuer ensuite le travail à la manière ordinaire dans le terrain imperméable.
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lutter contre une quantité d'eau beaucoup plus considérable que si l'on avait fonce par les procédés ordinaires, puisqu'on a reçu à la fois l'eau des divers niveaux qu'on n'aurait eue que successivement dans le travail de l'avaleresse ordinaire, et dont on se serait débarrassé au moins partiellement au moyen de trousses picotées. Ce double échec a fait renoncer à l'emploi du système Kind dans la Moselle, et tous les puits foncés depuis lors dans ce département l'ont été exclusivement par les procédés ordinaires. Toutefois la question a continué d'être à l'étude sur d'autres points, dans la Ruhr et en Belgique, et dans ces derniers temps
lement et assemblées comme lesdouves d'un tonneau. Depl us, il
a imaginé une disposition très-simple et en même temps trèsefficace, ainsi que l'expérience, l'a prouvé, pour obtenir une assise imperméable. Cette disposition consiste essentiellement en une garniture de mousse comprise entre deux collets ex-
térieurs, ménagés l'un à la base du cuvelage; l'autre au bas d'un tube placé à l'intérieur du cuvelage et qui vient reposer sur le fond du puits préalablement nivelé. C'est le. poids même du cuvelage qui comprime la mousse ; une disposition analogue
à celle des boîtes à étoupes ou des pistons à garniture de chanvre des machines à basse pression, a pour effet de, donner à la force de compression une composante horizontale qui applique la mousse contre le terrain en même temps qu'elle la comprime entre les deux collets. Par cet heureux perfectionnement, le système Kind semble
désormais acquis à la pratique; et il y a lieu de croire qu'on arrivera à l'appliquer avec une grande économie de temps et d'argent dans tous les cas où l'on aura à traverser des terrains à la fois aquifères et suffisamment résistants, comme ceux du bassin houiller de la Moselle. Telle était depuis longtemps la