Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)

PROGRÈS RÉCENTS

DE L'EXPLOITATION DES MINÉS.

mécanicien. On est donc entré, avec ce type de machines,

Quant à l'élévation au jour des chariots qui vont des tailles à l'envoyage, elle présente de si nombreux et de si évidents avantages sur l'ancien système d'extraction par des bennes ou

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dans une voie précisément inverse de. celle que beaucoup de personnes suivent aujourd'hui dans les autres applications des machines à vapeur, pour lesquelles prévaut de plus en plus le système des machines légères et rapides. Il n'est donc nulle-

ment certain qu'on ne revienne pas un jour à l'emploi des engrenages, qui ne présenteront d'ailleurs aucune cause spéciale de danger, si l'on prend la précaution de placer un frein de réserve sur l'arbre des bobines, indépendamment de celui

qui fonctionnera habituellement sur le volant de l'arbre à manivelles.

Une autre observation est relative à la force donnée aux machines. Il est bon sans doute de calculer cette force assez largement; car il ne faut pas que ce soit l'insuffisance de la machine qui empêche de faire une sortie aussi importante que peut le permettre le développement des chantiers. Mais il faut prendre garde aussi de dépasser le but, et je dois dire que l'observation m'a montré qu'on l'avait souvent dépassé dans ces derniers temps. Or ce qui résulte nécessairement de l'emploi de cylindres à vapeur disproportionnés, c'est l'obligation de n'y faire fonctionner la vapeur qu'a une pression effective très-faible, circonstance'éminemment défavorable, ainsi que je l'ai dit plus haut, an point de vue de l'économie du combustible, toutes les fois que la machine marche sans condensation. Cette remarque peut expliquer pourquoi dans beaucoup de houillères très-bien installées, notamment dans la Ruhr et dans le bassin de Newcastle, on persiste à employer des machines condensantes. Je crois néanmoins qu'on peut très-bien supprimer l'attirail assez compliqué et d'un entretien assez assujettissant qu'entraîne la condensation, et se borner aux machines à haute pression, à condition qu'elles marchent effectivement à houle pression, c'est-à-dire que, pour la stérile satisfaction d'avoir une machine d'une grande puissance, on ne soit pas obligé d'étrangler outre mesure la prise de vapeur, et de marcher à une pression effective souvent inférieure à une atmosphère, comme j'ai eu quelquefois l'occasion de le constater. La conséquence d'un semblable état de choses est nécessairement de doubler, de tripler même la consommation de combustible. C'est une chose à éviter, quel que soit le peu de valeur qu'on veuille attribuer sur une houillère au combustible employé.

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cuffats, qu'il est inutile d'insister sur un point qui est, je pense, universellement admis aujourd'hui. On peut hésiter seulement

entre l'emploi de charges légères élevées à grande vitesse et celui de charges très-lourdes élevées plus lentement. Je pense que la première solution doit être préférée. Elle permet d'avoir des câbles plus légers, de réduire le plus souvent à deux le nombre des étages de la cage, et par conséquent de faire tout le service simultanément aux deux planchers correspondants de la recette, sans aucune manoeuvre de machines; enfin elle rend moins solidaires l'un de l'autre le service du roulage intérieur, celui de l'extraction et celui des mouvements au jour. Des cages à deux étages, recevant à chaque étage deux wagons de /Loo à 500 kil. de charge, seront plus que suffisantes. En les faisant circuler avec des vitesses de 5 à6 mètres par seconde, ou même au besoin de 7 à 8 mètres, comme cela a lieu fréquemment dans les mines de Newcastle, on réalisera une extraction aussi forte qu'on ait obtenue jusqu'à ce jour. Si, pour fixer les idées, nous supposons un charge utile de 2000 kil, élevés à une vitesse de 7",50 par seconde, cela correspond à une force théorique de 200 chevaux. C'est déjà une force considérable., qui se prête néanmoins encore très-bien

à toutes les manuvres, mais qu'il ne faudrait pas trop dépasser. Des guides fixes en bois conviennent mieux que des guides en

câbles de fil de fer à une extraction rapide, ainsi qu'à de parachutes. On a cependant employé de ces câbles jusqu'à plus de 200 mètres; mais il faut au moins ralentir au point de croisement. On a aussi imaginé des parachutes destinés à agir sur des guides en câbles ; mais l'expérience n'a pas encore prononcé sur leur efficacité. Quant aux câbles d'extraction, ils sont souvent en fil de fer lorsqu'ils sont ronds; mais en France et en Belgique, ils sont presque toujours en chanvre ou en aloès lorsqu ils sont plats. Plusieurs causes, parmi lesquelles on doit mentionner l'action exercée par les fabricants de câbles, ont contribué à maintenir jusqu'ici cet état de choses. Dans le bassin de Newcastle, au contraire, on emploie depuis longtemps presque exclusivement le fil de fer, et l'on a commencé avec succès à employer le