Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)

295 On pourra également, en les adoptant, et afin de ne point mettre en jeu au delà de limites convenables leur résistance vive élastique, employer certaines dispositions connues qui ont pour objet d'éviter les secousses au départ, telles qu'une boîte à ressort à boudin interposée entre le bout libre du câble et la cage, ou la disposition plus récemment proposée par M. Guibal qui consiste à placer les molettes sur un support DE L'EXPLOITATION DES MINES.

PROGRÈS RÉCENTS 294 fil d'acier, qui comporte un poids courant presque moitié moindre. Cette question des câbles mérite d'appeler l'attention

très-sérieuses des exploi tans ; car ces câbles forment un article

de dépense important, dans les puits profonds, surtout dans ceux qui servent à la sortie de l'air, et où air chaud et vicié qui a parcouru les travaux détruit rapidement, en quelques mois, les câbles formés de matières végétales.

élastique.

On a reproché aux câbles métalliques de ne pas avertir, comme les câbles en chanvre, du degré d'altération auquel ils sont arrivés, et d'exposer ainsi la vie des hommes, lorsque la descente et la remonte s'effectuent par des cages. C'est là un motif d'une nature telle qu'il ne permet guère un libre examen de la question. Je crois cependant que l'expérience ne le confirme pas. Sans citer l'exemple des mines de Newcastle, où l'on pouvait être tenté de croire que la fabrication des câbles de fil de fer, telle qu'elle est installée, par exemple, dans le grand établissement de MM. Newall et compagnie à Gateshead, se fait dans de meilleures ccmlitions qu'autre part, il ne paraît pas qu'en France les mines, très-nombreuses déjà, où l'on emploie exclusivement les câbles ronds en fil de fer, aient été le théâtre .d'un plus grand nombre d'accidents que les autres. D'ailleurs l'emploi de plus en plus répandu de parachutes, d'un jeu sûr et efficace, Ôte beaucoup de valeur à l'objection. Je ne crains donc pas d'appeler sur cette question des câbles

Je mentionnerai encore une disposition connue depuis long-

temps et qui a été reproduite récemment pour rendre à volonté l'une des bobines folle sur son arbre. C'est un artifice très-commode, lorsqu'on doit changer d'accrochage à plusieurs

reprises dans la journée. On règle ainsi rapidement et avec précision, selon les besoins, la longueur de chaque câble, qui n'est plus exposé à se nouer, comme cela peut arriver lorsqu'il a un grand excès de longueur. En outre on évite un inconvénient inhérent aux câbles de longueur invariable, qui est d'employer pour les divers accrochages le même temps de manoeuvre que pour le plus profond. Les balances que l'on emploie aujourd'hui assez générale-

ment pour ramener à un même niveau, les wagons reçus au jour aux divers étages d'une cage et réciproquement, peuvent

également être et sont en effet souvent appliqués pour le même objet aux 'places d'accrochage. D'autres fois il existe à la place d'accrochage deux galeries qui correspondent à cha-

l'attention de tous les exploitans, et d'affirmer que tout au

cun des étages, et chaque galerie reçoit les produits d'un

moins ceux dont les ouvriers ne descendent pas par les cages ne doivent point hésiter à employer exclusivement les câbles métalliques. Ils y trouveront une économie très-importante, s'ils font cet emploi d'un manière rationnelle, je veux dire en réduisant, dans la mesure que la matière employée comporte, le poids du câble par mètre courant. Le poids d'un câble en fil de fer peut certainement ne pas dépasser la moitié ou le tiers de celui d'un câble en chanvre de même force; le prix du kilogramme n'est pas plus élevé, et la durée peut être beaucoup plus grande, si 1 on a soin de tenir le câble constamment bien goudronné et d'éviter qu'il se noue dans les manoeuvres de la machine d'extraction. 11 ne paraît pas d'ailleurs que les câbles plats en fil de fer aient besoin de molettes plus grandes que les câbles en chanvre ; car si les premiers sont formés d'éléments moins souples, l'épaisseur totale du câble est par contre beaucoup moindre,

quartier spécial de la mine. Toutefois comme il n'arrivera pas en général que ces deux quartiers fournissent simultanément des quantités précisément égales, ce qui empêcherait de marcher à pleine charge, on met les deux recettes en relation l'une avec l'autre au moyen d'une galerie ayant une pente totale égale à leur différence de niveau; mais cela oblige à des manuvres assez embarrassantes, et il vaut mieux en général que tous les produits arrivent par une galerie unique, de niveau avec l'étage supérieur de la cage, et soient descendus ensuite au moyen d'une ou deux balances au niveau des divers étages inférieurs. On a tout le temps nécessaire pour ces manoeuvres accessoires pendant que les cages circulent dans le puits. Enfin pour ce qui est des manutentions que subissent les produits depuis l'instant de leur arrivée au jour jusqu'à celui de leur expédition, il est bien clair qu'il est très-facile de disTons XX, y Un. 20

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