Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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CONSIDÉRÉE AU POINT DE VUE MÉCANIQUE.
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DE LA CHALEUR
on aura cidt+
dQ
(7)
(z +p)dv
avec la condition (8)
puisque crdt
A
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traction extérieure, dont on augmente la température, la chaleur latente ne peut avoir d'autre objet que de vaincre les actions attractives des molécules en produisant un travail auquel elle est proportionnelle; et
(dc'.\
si le corps est soumis à une pression répartie sur sa
\del =
surface, elle se composera en outre d'un terme proportionnel au travail de cette pression. Or, dans la formule (7), (Mt représente évidemment l'accroissement élémentaire de la quantité de chaleur
dv
est une différentielle exacte.
La chaleur latente / aura ainsi pour valeur
sensible, puisqu'il se rapporte au cas où le volume restant constant, il n'y aurait pas de production de tra-
A
Si le corps change brusquement d'état pour certaines valeurs de y, t, p, la formule (7) ne doit s'appliquer que dans chacun des intervalles déterminés d9e.
Sirmification ia 'fonction
par ces valeurs. Les corps sont, comme on le sait, des assemblages de
Considérations molécules soumises à des attractions mutuelles proporgénérales sur
tionnelles à leur masses, fonction décroissante de leurs
la constitution distances, des corps.
et maintenues à distance par l'effet de la
chaleur latente, qui ajoutée à la chaleur sensible appré-
ciable au thermomètre constitue la chaleur totale de chaque corps. Dans l'ancienne théorie admise par les physiciens, la chaleur latente était assimilée à une sorte de masse condensée autour des molécules, et donnant lieu à des
forces répulsives qui venaient neutraliser l'effet des attractions mutuelles.
Mais maintenant qu'il est reconnu que la chaleur n'est plus assimilable à une masse, et qu'elle doit être considérée comme le résultat d'un travail mécanique, la chaleur latente d'un corps doit être envisagée sous
un autre point de vue. Dans un corps solide à l'état naturel ou qui n'est soumis à aucune force, pression ou
vail intérieur ou extérieur/
A (z
p) dv, est par suite
l'accroissement de la chaleur latente, et enfin zdv le travail élémentaire des attractions. moléculaires. Il est bon de faire remarquer que ce que nous avons désigné plus haut par 1 n'est pas, à proprement parler, la chaleur latente de dilatation, mais bien sa dérivée par rapport au volume. Si l'on augmente graduellement la température d'un corps solide, il finira par atteindre l'état liquide ; mais ce passage n'est brusque que pour certaines substances telles que la glace tandis que pour la plupart des métaux on passe par tous les états pâteux intermédiaires, en même temps que la chaleur totale du corps croît d'un manière continue. La dénomination de chaleur latente de fusion n'est donc qu'une manière de s'ex-
primer pour les corps dans lesquels la période de l'état pâteux est trop courte ou trop instable pour qu'elle soit accessible à l'observation. Dans les liquides, les forces attractives ont encore une énergie trop con-
sidérable pour que l'on puisse en négliger les effets ; ainsi certains corps, tels que la fonte de fer, se contractent en passant à l'état liquide, et comme les mo-