Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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REVUE DE GÉOLOGIE
POUR L'ANNÉE 1860.
I. Le tuf pélitique (Naumann) de Niederrabenstein a été spécialement examiné. Sa couleur est blanche tirant un peu sur le jaune isabelle et certaines variétés sont même rouge brun. Il paraît homogène. Examiné au microscope sous un grossissement de plus de 5oo, il présente une multitude de petites écailles cristallises et incolores. Dans l'eau, il devient
lydienne ayant une couleur noirâtre, du porphyre qui peut être
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plastique comme de l'argile. lia matière desséchée à 1000 a été
attaquée à chaud par de l'acide sulfurique concentré. SiO3 36,02
A1,03* 42,03
CaO 0,15
MgO
Résidu insoluble.
HO
traces. 13,52
composition de la pholérite de M. J. Guillemin. Il se décompose
en 91 p. loo de pholérite, 9 de quartz et de détritus porphyriques avec un peu d'hydroxyde de fer. Il. Le tuf psammitique consiste surtout en quartz qui est très-abondant et mélangé avec du sable porphyrique, du mica à base de potasse et avec une substance minérale que M. K n op
a nommée pinitoïde. Une variété de ce tuf qui provenait
de
Zeisigwalcie près de Chemnitz a été analysée par M. K n op. Sa couleur était gris verdâtre et sa densité de 2,625. Attaqué par
l'acide sulfurique, il a donné: Fe0i MnO KO Na0 Mg0 HO Résidu insoluble. Somme. 0,27
2,13
72,69
98,42
La partie de ce tuf qui se laisse attaquer présente à peu près la composition de la pinitoïde, de laquelle elle diffère seulement
par un peu plus d'eau. Quant au résidu insoluble, il contient Al203 5,49
de l'orthose et elle résulterait d'une pseudomorphose de ce minéral. Son attaque par l'acide sulfurique a donné un résidu de 33,75 p. loo qui consistait en feldspath et en mica, tandis SiO 51,00
grande partie par un silicate hydraté d'alumine ayant la
SiO3 92,94
M. K n op, à Klitzsmühle près d'Oberwiesa, la pinitoïde s'observerait dans un conglomérat pséphitique ; elle aurait la forme
que la partie soluble avait la composition suivante:
Somme.
Le résidu insoluble étant examiné à la lumière polarisée a montré des grains vitreux, cristallins, biréfringents qui paraissent être du quartz. Des grains opaques ressemblant à la pâte de certains porphyres quartzifères leur étaient d'ailleurs mélangés. Le tuf pélitique de Nieclerrabenstein paraît formé en
0,99 traces. 1,65 0,16
décomposé, et même des cailloux appartenant à une roche dure et compacte de couleur gris verdâtre foncé. D'après
90,63
7,91
" Avec un peu de fer.
SiO3 .Al20, 7,36 13,10
KO 2,69
459
Somme. 101,11
Son examen microscopique montre d'ailleurs qu'il est formé de quartz, de mica et de parcelles feldspathiques.
III. Le tuf pséphitique de l'Erzgebirge contient du quartz enveloppant de la chlorite et du mica ; il renferme aussi de la
A1103
28,66
FeO 3,04
KO 9,83
Na0 8
MgO 0,70
HO 6,77
Somme. 100,00
Cette composition est à peu près celle de la pinitoïde.
Le Grunstein a été décrit très-complétement par M. de Grunstein, Sch al stein, De chen (1), qui en distingue quatre variétés pouvant passer Mand el steim l'une à l'autre : le phorphyre labradorique, le sehalstein, le mandelstein, le schalstein porphyrique. Le porphyre labradorique est formé par une pâte verte contenant des cristaux de labrador et d'augite et accidentellement de la pyrite de fer, du fer oxydulé, de la chaux carbonatée. Il est quelquefois traversé par des veines de chaux
carbonatée, d'épidote, d'asbeste et même de quartz prase. A Gevelinghausen, l'oligoclase remplace le labrador, comme cela résulte d'une analyse de M. Ra in m elsb erg. Le schalstein ou spilite des géologues français consiste en
une pâte jaunâtre, grise ou verte, ayant une structure schisteuse, dans laquelle il y a des noyaux et des veines de chaux carbonatée blanche ou rouge. Quand la roche se charge de cristaux de feldspath, elle passe au schalstein porphyrique. Le mandelstein ou spilite amygdaloïde est formé par une pâte compacte plus ou moins schisteuse, de couleur jaunâtre, vert foncé, rouge foncé ou brun noirâtre. Cette pâte renferme des noyaux de chaux carbonatée rouge ou verdâtre qui sont d'une grosseur très-inégale et en proportion très-variable. Quand les noyaux calcaires sont détruits par l'action de l'atmosphère, il en résulte une roche celluleuse nommée Bletterstein.
Ces roches viennent d'être étudiées de nouveau par M. R. (I) Karsten und von Dechen. 1rehiv.. XIX. TOME XX ,
86,
29