Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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REVUE DE GÉOLOGIE
POUR L'ANNÉE i860.
ment l'amalgame naturel, ainsi que l'or et le cuivre. A 50 mètres du sommet de la montagne, °n'a trouvé, il y a dix. ans, un échan-
cristaux ou bien en paillettes et un peu d'argent natif. 11 faut mentionner encore quelques produits qui résultent sans doute de la décomposition des minerais originaires de cuivre, tels que la chrysocolle verte ou bien noire et résineuse, le cuivre oxydulé, la malachite, enfin plus rarement l'azurite, l'allophane, l'uranie, ainsi que la cyanosite. La roche encaissante exerce une grande influence sur les filons; car, partout où le conglomérat de Sernf est très-dur et porphyrique, les filons deviennent très-minces; en outre ils n'ont pas de salebande et même pas de minerais. Quand le conglomérat est tendre, il en
tillon d'argent natif et de chlorobromure d'argent qui avait une richesse moyenne de 75 p. Jou, et dont le poids s'élevait à 22.50o kilogrammes. Les filons ne renferment pas d'argent dans le schiste porphyrique.
M. G. 'f riiger (i) a décrit le gîte de cuivre et d'argent de
Cuivre
et argent.
Miirtschenalp dans le canton de Glaris en Suisse. La montagne Mürtschenalp, dans laquelle il s'exploite, présente à sa base et dans la plus grande partie de sa hauteur le conglomérat dit de Sernf qui tire son nom d'une localité du canton de Glaris dans laquelle il est bien développé. Ce conglomérat est distinctement stratifié, mais il a été métamorphosé, et certaines variétés
Miirtschenalp.
dans lesquelles il y a des cristaux de quartz sont même employées comme meules. Par-dessus lui, vient une assise de quartzite ayant environ une quinzaine de mètres, puis une dolomie jaunâtre, tantôt compacte et cristalline, tantôt celluleuse, qui atteint une épaisseur de 55 mètres au Blirenboden. On n'est pas d'accord sur l'âge de ces roches. M. 'Pr tiger pense cependant que le conglomérat de Sernf correspond au rothliegende et que le quartzite avec la dolomie représentent le zechstein ; en sorte que l'ensemble appartiendrait au ter-
rain permien, et c'est en effet ce que rend très-probable l'existence de couches de minerai de cuivre. Quant au minerai de cuivre et d'argent, il forme soit des filons, soit des couches. i° Les filons qui sont de beaucoup les plus importants pour
l'exploitation offrent deux directions différentes, l'une vers l'est, l'autre vers le nord. Le pendage des premiers est de 350 à 5o" vers le sud ; celui des seconds de 56° à 700 vers Fest.
Leur puissance est très-irrégulière, et quand la roche encaissante est bien compacte, ils se réduisent même à une simple faille. lis sont formés par une roche grise, feldspathique, avec talc vert foncé, quartz compacte et chaux carbonatée qui sont enchevêtrés l'un dans l'autre. Leur gangue peut aussi se réduire à une chaux carbonatée dolomitique de couleur jaune légèrement rougeâtre, et alors leurs minerais deviennent plus abondants et plus riches. Ces minerais sont le cuivre panaché argentifère, la pyrite de cuivre et la pyrite de fer, le cuivre sulfuré, le cuivre gris, le molybdène sulfuré, le fer oligiste en
(1) Berg. »Wien. Zeit., 1860, 305.
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est autrement ; ce dernier peut d'ailleurs être altéré et imprégné de minerai jusqu'à la distance de or°,65 du filon. 20 Le minerai de cuivre argentifère forme aussi une couche dans le conglomérat de Sernf. Cette couche, dont la puissance
peut atteindre 7 mètres, consiste en quartz fin et compacte, qui est accompagné de calcaire dolomitique et de talc. Le minerai s'y trouve disséminé ou bien en veinules; c'est le cuivre panaahé, le cuivre gris, le cuivre sulfuré.Enfin il existe encore
du minerai en couches, à une grande distance autour de Mtirtschenalp et jusque dans les assises qui recouvent immédiatement le conglomérat de Sernf. Ce dernier minerai n'est pas limité à une position bien déterminée, mais il suit l'horizon du conglomératsur une hauteur qui varie de o°,50 à 20 mètres. Le plus ordinairement, il se montre dans le calcaire jaune noirâtre qui couronne le conglomérat; cependant quand ce calcaire manque, il se trouve aussi dans le quartzite. Comme le fait remarquer avec raison M. '1'r ô g er, il est trèsvraisemblable que le minerai de cuivre en couches provient de
l'épanchement sur le bord de la mer des sources cuprifères qui produisaient les filons. Le remplissage de ces filons est d'ailleurs compris entre la fin du dépôt qui constitue le conglomérat de Sernf et entre le quartzite ainsi que la dolomie par lesquels il est recouvert.
M. D aub rée (,) a essayé la richesse en or du gravier recueilli au pont de Kehl, à une profondeur de 20 mètres audessous de l'étiage du Rhin. Ce gravier contient seulement og',02/1 d'or par mètre cube, et sa richesse n'est que le centième du gravier exploité aux environs. Du reste, l'or des allu(t) Inslit., 28 mars 1860, III.
Or. Rhin.