Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)

478

REVUE DE GÉOLOGIE

POUR L'ANNÉE 1860.

blende jaune, le manganèse sulfuré, le gypse qui enveloppe des cristaux de blende, la chaux carbonatée et le jaspe rouge qui est associé à la pyrite aurifère. A OlalaposMnya le filon Vorsehung Gottes est dirigé de l'est à l'ouest, et encaissé dans le grès. Sa puissance s'élève dans certains endroits jusqu'à 12 ou t.6 mètres; mais alors il contient beaucoup de fragments de la roche encaissante. Son remplissage consiste en quartz corné et hyalin ainsi qu'en pyrites; la pyrite de cuivre y est surtout abondante: Accidentellement, il est mélangé de galène qui forme des zones alter-

nantes avec la pyrite de cuivre et le fer spath igue. On y a observé une druse qui avait 5 mètres de long sur plus de 3 mètres de large et qui était tapissée de stalactites de pyrite de

fer. Lorsque le filon passe du grès dans l'argile schisteuse, il diminue de puissance et s'appauvrit. Le grès qui forme la roche

encaissante a fréquemment sa couleur altérée et il a été pénétré par de la pyrite de fer qui s'y montre en petits grains. La pyrite de cuivre rend 15 à t6 livres de cuivre au quintal et Offenbanya.

1/21oths d'argent ; ce dernier contient en outre 0, i33 d'or. A OffenMnya, dans les sept montagnes, le micaschiste qui est la roche dominante est associé à du calcaire, lequel est traversé par un porphyre presque toujours décomposé, mais qui

paraît se rapporter à la timazite. C'est ce porphyre qui

Viiriispatak.

est

entouré par le minerai. Dans l'ancienne mine ,,Alte Erzstock) le gîte métallifère renferme du manganèse carbonaté, beaucoup de galène pauvre, de la blende, du manganèse sulfuré, de la pyrite de fer, du cuivre gris et quelquefois de la pyrite de cuivre. Du quartz et de la chaux carbonatée ont cristallisé dans les druses. Les minerais sont souvent en zones concentriques et affectent la forme de lentilles allongées. A Vôrtispatak se trouvent les gîtes aurifères qui sont si remarquables par leur nombre, parleur richesse, et par la variété de leurs gisements. D'après les géologues de l'Institut impérial de Vienne et d'après M. B. von Co t ta , la roche la plus ancienne qui se montre dans les environs de V iirOspatak est le porphyre de C2;étatj. Ce porphyre, qui est felspathique et sans mica, contied; de nombreux cristaux de quartz bipyramidé et la pyrite de fer en dodécaèdre pentagonal s'y trouve abonciamment disséminée. Il est souvent caverneux et surtout traversé par des veines de quartz; en outre il est aurifère.

479 Le porphyre de Csétatj est entouré par un grès tertiaire éocène qui devient également aurifère dans son voisinage. Le grès aurifère renferme d'ailleurs des conglomérats, des tufs et quelquefois des fragments du porphyre de Csétatj ; sa stratification est aussi moins nette. Quant aux filons aurifères, ils n'ont guère plus de o',55; leur inclinaison est variable, et quand ils se croisent ils s'enrichis-

sent généralement. Leur l'emplissage consiste en quartz, en chaux carbonatée, en pyrite de fer. L'or libre ne s'y observe que très-rarement sans le secours de la loupe ; le plus souvent il est très-fin et associé à la pyrite. Du reste, la pyrite a pénétré dans le grès qui encaisse les filons, et ce grès peut être exploité comme minerai de bocard jusqu'à une distance de plusieurs pieds. On a cru reconnaître que les filons sont plus riches quand la roche encaissante est d'une dureté moyenne; ils s'appauvrissent au contraire quand elle est très-tendre ou très-dure. Ils sont aussi plus riches dans le grès fin que dans le grès grossier.

Les filons pyriteux contiennent quelquefois du cuivre gris argentifère et un peu de pyrite de cuivre; en outre la marcassite s'y montre en stalactites qui recouvrent de grandes parois. Les variétés du porphyre de Csétatj, pénétrées de quartz, sont beaucoup plus riches en or que le grès; elles sont aussi traversées par une multitude de veinules très-irrégulières qui ont imprégné le porphyre lui-même. Le grès éocène a été déposé après le porphyre, et les tuffs qu'il renferme paraissent en relation avec des éruptions porphyriques. Postérieurement ce grès a été métallisé par l'or et par la pyrite et en même temps des minéraux se sont formés dans ses fissures. C'est seulement plus tard que serait venue l'éruption du trachyte ou du timazite ainsi que celle du basalte; quant aux vallées actuelles, elles auraient encore une origine plus récente.

Les gîtes métallifères des environs de Nagyag ont déjà été décrits avec beaucoup de soin par MM. de Hingen au et D ebreczé n y i. On y retrouve le grès tertiaire qui est traversé, comme précédemment, par des roches éruptives trachytiques,

et c'est dans ces roches que se rencontrent les filons. Leur direction est comprise entre N.-S. et N.-0. Leur inclinaison est

très-forte. Leur puissance est le plus souvent inférieure à

Nagyag.