Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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POUR L'ANNÉE ;860.
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REVUE DE GÉOLOGIE
neux près de Goersdorf (Bas-Rhin). Ces cailloux qui sont cal-
caires proviennent du muschelkalk , et appartiennent à un poudingue miocène. Aux environs de Douilles près d'Épinal, M. D aub r é e indique aussi des cailloux quartzeux qui sont dans le grès vosgien et qui présentent une structure caverneuse. Enfin M. G. W ür temberg e r (1) a encore constaté l'existence de cailloux caverneux qui étaient originairement calcaires, niais
qui ont été changés en dolomie. Ils appartiennent à un conglomérat qui se trouve à la partie inférieure du grès bigarré à Frankenberg, et ils sont recouverts par des couches dolomitiques. Leur métamorphisme en dolomie a eu lieu seulement à la partie supérieure du conglomérat, et les cailloux de la partie inférieure sont restés calcaires. Spiliteetcalcaire. M. Lory (2) a étudié dans les alpes du Dauphiné le métamorphisme qui s'observe au contact du spilite avec le calcaire du lias. A l'est du vallon de Navette, le spilite présente un filon-couche parallèle à la stratification du lias; et le calcaire à son contact est décoloré et pénétré de silice ; de gris il est devenu blanc veiné de rouge et il a été changé en marbre rubanné. Un filon de quartz y règne même parallèlement à la salbande de spilite ; il contient des pyrites de cuivre ainsi que de fer et il constitue le gîte de l'Echaillon (3). Feldspathisation.
Origine des roches. Tourbe.
M. A. Kn op (ft) a observé des cristaux d'orthose qu'il regarde comme formés par voie humide. Ils sont dans le grès houiller et dans le poudingue porphyrique d'Oberwiesa, ainsi que dans l'arkose de Zeisigwalde ; ils se montrent entre les faces de sep& ration du grès et dans les interstices des cailloux roulés. Des faits semblables ont été signalés par M. N au ni an n et aussi par M. D el esse dans des roches stratifiées métamorphiques des Vosges; en outre l'argilite du grès rouge qui recouvre le terrain houiller de Ronchamp présente des cavités qui sont tapissées même de cristaux d'orthose. Parmi les travaux ayant pour but l'origine des roches, men(I, N. Jahrb. e Leonhard, 1859, 153. Description géologique du Dauphiné, ire partie, 203. Delesse. Etudes sur le métamorphisme des roches, 1858. In-8, 240. Beitrege sur Kentniss der Steinkohlen-Formation und der Rothliegen-
den in Erzgebirgischen Bassin (avec une carte géologique et coupes). Stuttgart, 1859, 65,
tionnons ceux de M. V oh I (i) qui a étudié la formation de la
tourbe. Il a recherché notamment de quelle manière varient les substances minérales contenues dans les mousses qui la produisent; dans ce but il a analysé comparativement les cendres de ces mousses (sphagnum commune et acutifolium) et celles de la tourbe elle-même. KO Na° NaCl2 I.8,02
1,81
II. 1,93
0,99
19,92 0,06
CaO MgO Fe203 Al203 PO6 S03 SiO3 Somme. 3,17 31,08
4,92 2,11
63,5 15,07
5,69 33,94
1,06 4,45
4,33 41,69 6,83
3,55
114,44 100,01
Comme le montrent ces analyses, il existe une grande différence entre les cendres des mousses et celles de la tourbe. Tandis que les premières constituent jusqu'à 11 P. toc) des mousses, les secondes représentent seulement 0,92 de la tourbe ; par suite le végétal contient plus de substances minérales que la tourbe qu'il engendre. En outre, les alcalis Ont beaucoup diminué dans la tourbe, et le chlorure de sodium a même disparu presque entièrement ; la proportion de silice a aussi été considérablement réduite. Quant à l'alumine et à la chaux, elles ont au contraire augmenté. Une expérience de contrôle faite sur de la mousse mise en digestion dans de l'eau a montré d'ailleurs qu'elle perd surtout son sel marin, ses alcalis et sa silice. Ces recherches nous expli-
quent bien pourquoi les cendres de tourbe ne contiennent
presque pas d'alcalis ; elles montrent en outre que les matières minérales contenues dans les végétaux subissent des métamorphoses aussi bien que leurs matières organiques. Dit resté, il en est de même pour les animaux fossiles (2). M. L es qui er eux (5) a cherché à apprécier les conditions
- il s'est également occupé
dans lesquelles s'est formée la des roches qui l'accompagnent, c'est-à-dire du schiste argileux inférieur et supérieur, du calcaire carbonifère et du grès houiller. Il observe que l'existence d'une houille d'origine marine lui paraît extrêmement peu probable ; car, si l'on considère la tourbe, elle n'est jamais formée uniquement par des fucoïdes ou par des plantes marines. Et quant à la houille, M. L es q uereux n'a pas encore pu y constater des traces certaines d'origine marine. il) Société chimique de Paris, juin 1,59, 289. - Annalen der Chemie und der Pharmacie, CIX, 185 (XXX111, nouvelle série(.
(2) Delesse: Azote et matières organiques dans l'écorce terrestre, 59. ilinfiig Magazine, réVriér 1860. - Berg. HUM Zeit., 1860, 353.
Houille