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REVUE DE GÉOLOGIE

POUR L'ANNÉE 1860.

M. J. W. Dawson (t) a fait, d'un autre côté, des recherches sur la structure végétale et sur l'origine de la houille ; les conclusions générales auxquelles il est arrivé peuvent se résumer

très-celluleux à l'intérieur; mais leur axe ligneux est trèsdense, leur écorce extérieure est presque indestructible, et

ainsi

t° Les plantes qui ont formé la houille sont surtout les sigillariées et les calamites, particulièrement les premières. 2° Le ligneux des tiges de sigillariées, de calamites, de conifères, ainsi que le tissu scalariforme des tiges de lepidodendron et d'ulodendron, le tissu ligneux et vasculaire des fougères se

montre principalement à l'état de charbon minéral. L'écorce de ces plantes, certaines portions de leurs bois ainsi que des végétaux herbacés ont été submergés avant que leur décomposition eût lieu par l'atmosphère; ces substances ont alors donné une houille compacte, présentant différents degrés de pureté, et l'écorce, à cause de sa grande résistance à l'infiltration aqueuse a donné la houille la plus pure. La proportion de charbon minéral et de houille dépend essentiellement de la décomposition subie par la plante dans l'atmosphère, et par suite de l'humidité du sol marécageux sur lequel elle était accumulée.

3' La structure de la houille s'accorde avec l'hypothèse qu'elle résulte d'une végétation sur place et non pas d'un trans-

port de plantes. Les sigillariées et les calamites qui étaient élevées et sans branches, qui portaient seulement des feuilles linéaires et rigides, devaient former des bois très-épais et des jungles, dans lesquels les tiges se réduisaient après leur mort à une enveloppe d'écorce, tandis que les fragments de bois décomposé étaient entraînés par les plus petites inondations, ou même par des pluies abondantes qui les répandaient en couches à la surface et les accumulaient graduellement au mi-

lieu d'un amas de racines, de feuilles mortes et de plantes herbacées.

4° Cette formation de la houille devait être fort lente. Car le climat de l'époque houillère était tel que, dans les véritables

conifères de cette époque, les cercles de croissance ne sont pas plus larges ou beaucoup moins distincts que ceux de leurs congénères du Nord. Les sigillariées et les calamites n'étaient pas non plus, contme on l'a souvent suppose, des plantes ayant (I) Philosophi cal Magazine (4. 6.), XVIII, 308. - Geological Society, 23 février 1059.

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un développement très-rapide. Les calamites notamment, sont leurs feuilles sont rares et rigides, ce qui n'indique pas un développement rapide. Quant aux sigillariées, les variations des cicatrices dans les différentes parties du tronc, l'intercalation de nouvelles côtes à la surface, les marques transverses laissées aux di tré,rentes époques de leur croissance, montrent bien que plusieurs années au moins étaient nécessaires au développement de troncs d'une grosseur moyenne. Les énormes racines de ces troncs, et les conditions dans lesquelles se trouvaient les marais houillers, les préservaient d'ailleurs du danger d'être renversés. Aussi les sigillariées devaient-elles fournir

une longue suite de générations, qui ont péri seulement de mort naturelle, chacune d'elles se développant aux dépens de celles qui l'avaient précédée. On restera certainement audessous de la vérité, en admettant qu'une couche de houille pure, ayant un pied d'épaisseur, résulte de la végétation sur place d'une quarantaine de générations de sigillariées et de forêts qui se sont continuées pendant plusieurs siècles. En outre, il est évident qu'une immense quantité de tissu parenchymateux et même de bois a été détruite; de sorte que beaucoup de couches de houille ne représentent plus qu'une trèsminime partie de la matière végétale qui a été produite.

M. Dawson observe en terminant, que ces remarques s'appliquent aux couches de houille qui appartiennent aumilieu du terrain houiller ; mais il est porté à croire que dans les couches qui sont à la base de ce terrain, les nceggerathiées et les lepidodendrons sont plus abondants. Il a reconnu notam-

ment, qu'une houille très-ancienne et appartenant même au terrain dévonien du Canada, était principalement formée de lycopodiacées du genre psylophyton (:). Dans les couches supérieures du terrain houiller, il existe sans doute des variations analogues, et elles ont d'ailleurs été constatées en Silésie par M. Goeppert ainsi que dans l'Ohio par [IL Lesquereux. M. C. P. Wall (e) a étudié le gisement et l'origine de l'asPhilosophical Magazine (4' s.), XVII, 147. Geological Society, 5 janvier 1359.

Geolog. Society, XVI, 467.- Sur la géologie d'une partie du Venezuela et de la Trinité. (Communiqué par Sir Roderic!, 111 urchiso n.)

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