Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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REVUE DE GÉOLOGIE
POUR L'ANNÉE 186o.
spath, tandis qu'au fond du vase on a des rhomboèdres de spath calcaire. 5" Par voie humide et à une température élevée, le carbonate de chaux peut encore se déposer à l'état de spath calcaire; c'est ce qui a lieu lorsqu'il est entouré par une atmosphère d'acide carbonique ou bien lorsqu'il se sépare au milieu d'un dégagement de ce gaz. Par exemple, lorsqu'on fait bouillir le précipité laiteux obtenu en décomposant le bicarbonate de soude par une dissolution de chlorure de calcium, on n'a abso-
fréquemment dans la diorite et en plus petite quantité dans la syénite ou dans le granite. Quand la diorite se décompose entièrement, elle donne généralement une terre rouge argileuse qui, dans la Caroline du Nord, est renommée par sa
lument que des rhomboèdres de spath calcaire sans traces
diorite; ces exemples montrent donc que la diorite de diverses contrées peut être aurifère. Maintenant l'or de la diorite décomposée est ordinairement
d'arragonite. 4. Enfin M. G. R ose a déterminé la température à laquelle le carbonate de chaux se sépare de ses dissolutions à l'état de spath calcaire ou d'arragonite. Dans ce but, il a maintenu de l'eau à une température constante dans une grande capsule d'argent ; il y a versé la dissolution de carbonate de chaux par portions assez petites pour que la température de la masse ne
variât pas sensiblement ou du moins pour qu'elle redevînt promptement ce qu'elle était d'abord. Ensuite il a filtré le
précipité formé qui a été examiné. Voici les résultats obtenus. a Dans l'eau bouillante il se forme presque exclusivement de petits prismes d'arragonite et très-peu de rhomboèdres de spath calcaire; b dans l'eau à 90° les prismes d'arragonite sont un peu plus volumineux et les rhomboèdres de spath encore plus rares; c dans l'eau à 700 il y a évidemment plus de rhomboèdres que de prismes ; ils sont déjà mélangés de quelques étoiles avec
Or.
une petite boule au milieu, ou bien avec des dendrites. Ces dendrites aussi bien que les étoiles appartiennent au spath calcaire ; d dans l'eau à 500, les rhomboèdres existent encore en plus grande quantité ; il y a contraire moins de prismes d'arragonite, ils sont plus épais et souvent courbes. Les dendrites et les étoiles commencent d'ailleurs à devenir fréquentes; e dans l'eau à 5o°, il ne se forme pas du tout d'arragonite et les rhomboèdres déposés ont des dimensions plus grandes que dans les expériences précédentes. En outre il y a des disques et des dendrites qui sont fréquemment enroulés. M. A. G en th (i) a présenté des remarques générales sur le gisement et en outre sur l'origine de l'or. Ce métal se trouve (i) Geolog. Society (2` s.), XXVIII, 252.
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grande richesse en or. C'est même dans la région dioritique du
comté Cabarrus N. C. que les plus grosses pépites ont été trouvées, et elles pèsaient jusqu'à 28 livres. Tout le sol y est plus ou moins aurifère. A Alexandrowsk une large pépite d'or
du poids de 86 livres a également été rencontrée dans la
brillant et arrondi; il paraît même avoir été dissous; et il l'était sans doute à l'état de chlorure. C'est du reste facile à concevoir; car la décomposition des pyrites de la diorlte produit de l'acide sulfurique qui, en présence du peroxyde de manganèse et du chlorure de sodium qu'on rençontre par tout, peut dégager de petites quantités de chlore, lequel est le dissolvant le plus énergique de l'or. M. G en th décrit ensuite plusieurs échantillons démontrant
que l'or a bien réellement été dissous. Ainsi, à Whitehall, comté de Spotsylvania, l'or recouvre de la tétradymite, et de plus, il parait l'avoir pseudomorphosée, puisqu'il prend la forme de rhomboèdres et de scalénoèdres. De même, à la mine de tellure du comté de Fluvanna, la tétradymite contient
fréquemment de l'or interposé entre ses lamelles; et d'un autre côté l'expérience montre que la tétradymite précipite facilement, et avec l'éclat métallique, l'or qui se trouve dans une dissolution éten due de chlorure. Suivant M. G en th, l'or des filons proviendrait des roches
encaissantes; l'auteur croit en trouver la preuve dans ce fait que l'or de la diorite se rencontrerait d'autant plus bas dans les filons que la roche serait plus profondément décomposée. Il regarde comme erronée 1. opinion, universellement admise, que les filons sont la source de l'or exploité dans les alluvions; comme preuve à l'appui, il ajoute que l'or présente rarement la même pureté dans les alluvions et dans les filons qui les avoisinent, et que dans ces derniers il est généralement moins fin. Bien que l'or disséminé dans les roches soit suscep-
tible d'être dissous, comme l'a fait remarquer avec raison M. Genth, il nous paraît cependant incontestable que celui