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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

EN ANGLETERRE.

tient compte que des veines exploitables et de l'épaisseur réelle du minerai proprement dit. S'il était exact, le volume du minerai équivaudrait à la moitié du volume de la houille et son poids serait notablement supérieur. Dans ce cas, évidemment, l'exploitation de la houille marcherait infiniment plus vite que celle du minerai, puisqu'on exploite actuellement, par année, 7 millions de tonnes de houille, contre un seul million de minerai ; et s'il en était ainsi, on ne com-

tage comprend plus de deux veines, et bien souvent une seule de ow,to à om,15. C'est le minimum d'épaisseur que l'on puisse alors exploiter. Le .maximum de puissance des veines les plus fortes est de orn,25 à om,5o. Aussi le prix de revient moyen des 1.000 kil, de mi-

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prendrait pas pour quel motif on importe des quantités aussi fortes, et toujours croissantes de minerais étrangers. Lorsqu'on examine les coupes ci-dessus citées, on

voit qu'un très-grand nombre de veines n'ont qu'une épaisseur de i à 2 pouces et que la moyenne est certainement inférieure à 5 pouces. Ainsi, dans les localités, où l'on compte quatre-vingts à cent veines, il peut bien se faire que l'épaisseur totale des bancs ferrugineux monte, en effet, à 20 OU 25 pieds, mais la moitié au plus se compose de veines réellement exploitables;

et, dans le district proprement dit des forges, où l'on est borné aux schistes inférieurs, c'est-à-dire, à vingt ou trente veines, on ne peut guère compter sur plus de 5 à 7 pieds de minerai exploitable; évaluation qui se rapproche du chiffre de 7 pieds 1/2, donné par les auteurs des Voyages métallurgiques (1). Malgré cela on voit, même en adoptant le chiffre inférieur de 5 pieds (im,5o) que le pays de Galles est riche en minerai,

puisque le fer doit s'étendre, comme la houille. sous une superficie de 5 à 600 milles ou de 15 à 1.5oo kilomètres quarrés. Mais ce minerai est partout d'une extraction coûteuse. Ilarementun même travail d'aba(i) Tome I, page loi.

nerai est, sur le carreau des puits, de i o à 12 francs et au gueulard des hauts fourneaux de il à 15 francs ;

la redevance au propriétaire du sol étant de 4o à 5o centimes.

Voici le détail du prix de revient du minerai dans le même établissement pour lequel nous avons donné celui de la houille, page 528. Il correspond aux pre-

miers mois de l'année 186o, et peut être considéré comme sensiblement inférieur à la moyenne ordinaire. Prix de revient du minerai litho'ide par tonne de 22 quintaux (2.6ho liv. ou 1.196 kil.)

Main-d'uvre et chevaux : ah.

d.

5.10,1 (1)

Abatage Roulage

1. 1,4

Travaux stériles Travaux divers Transport au fourneau et pesage.

1. 2,1

0. 2,3

-

Chevaux (à Li sh. la journée).

Total de la main-d'oeuvre

. .

.

o. O

22,

7,2

9. 1,3

9". id,3

(1) Les mineurs occupés à l'abatage du minerai gagnent moins que les piqueurs dans les houillères. Lorsque ces derniers

font des journées de 4 sh , les premiers ne gagnent que 3 sh. Ceux-ci produisent rarement dans leur journée, au delà de ot,50 à 0`,60 de minerai proprement dit ; mais à cause du foisonnement des roches , il faut souvent amener au jour 5 à é t. de matières stériles par tonne de minerai pur. Cela explique le prix élevé du roulage comparativement à celui dela houille.

Prix de revient des ruinerais houillers.