Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
Le tableau de la page 175 donne 1,95 de coke, ou 5',05. de houille par tonne de fonte produite à Blaenavon. Mais, comme moyenne, ce chiffre est un peu faible, car à Pontypool on use 2,85 à 9,5o de coke, provenant
de 5t-,5o à4 tonnes de houille. C'est par suite, dans ce dernier cas, 2 tonnes de carbone fixe, et à Blaenavon 1t,75. Ainsi, dans les deux usines, la consommation est forte comparativement à celle du Staffordshire (1t,50), et l'on voit là d'une façon très-nette l'influence de l'air chaud, dont nous aurons à reparler dans un instant. Enfin, lorsqu'on évalue, par tonne de houille, le poids total des matières fondues, on trouve lt,20 à Blaenavon et r tonne à Pontypool ; chiffre élevé comparativement aux résultats fournis par les usines à l'air chaud du Staffordshire. On reconnaît là, comme dans le dis-
trict anthraciteux, l'influence des houilles riches en carbone du pays de Galles. Classement des fontes blanches.
Les fontes pour rails ne subissent aucun classement spécial ; on ne les divise jamais en numéros. Et, au fond, cela n'est pas nécessaire, puisqu'elles ne se vendent pas. Dans chaque usine, on met seulement à part les fontes lamelleuses, grenues et caverneuses ;
Classement des fontes grises.
et, surtout, on les classe d'après le poids relatif des scories de forge, chargées au haut fourneau, scories dont l'influence, comme on sait, est prédominante sur la qualité des produits. Par contre, on a vu (p. 158), que les fontes grises se divisent généralement en six numéros. Or, pour bien apprécier la marche du haut fourneau, il importe de
EN ANGLETERRE.
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comme fonte de forge, aux fabricants de fer-blanc; aussi cherche-t-on à produire spécialement, et par moitiés, les numéros 5 et 4 d'un gris clair brillant (bright)
et à texture serrée. On évite les numéros plus foncés r et 2, dont le placement comme fontes de moulage est assez difficile. A Ystalyfera on s'applique également à produire surtout des fontes à fer-blanc, c'est-à-dire, les numéros 5 et 4 et même le numéro 5 qui est truité (mottled).
A Blaenavon, où l'on travaille davantage pour fonte de moulage (1) les produits des quatre hauts fourneaux (1) Les fontes à l'air froid de Blaenavon sont fort appréciées
à cause de leur ténacité. D'après un rapport officiel inséré dans le n° It97 des blue-books (Enquêtes administratives) les fontes de cette usine occupent à ce point de vue, parmi les fontes anglaises,l'un des premiers rangs. Trois échantillons analysés à l'École des Mines de Londres, ont donné les résultats suivants: Carbone Silicium Manganèse Phosphore Soufre
2,64 1,68 0,66 0,27 0,08
2,82 0,31 0,53 0,38 0,06
3,40 1,36
0,28 0,29 0.07
Les minerais houillers, fondus dans cette usine, renferment d'ailleurs, 0,50 à 1,17 p. 100 de manganèse, assez souvent jusqu'à e p. 100 d'acide phosphorique, mais en général très-peu
de pyrites de fer. Il semble donc que quelques millièmes de phosphore n'altèrent pas sensiblement la tenacité des fontes. Ce
qui importe, c'est l'absence du soufre et une proportion peu élevée de silicium. Les fontes de Pontypool, d'une ténacité un peu moindre, renferment, d'après le même blue-book: Carbone Silicium Manganèse Phosphore Soufre
2,12 1,46 0,42
0,32 0,12
connaître la proportion relative des numéros produits; voici, quant à ce point, quelques exemples: A Yniscedwin on vend sur 55o tonnes de production
C'est-à-dire, les mêmes éléments que la fonte de Blaenavon, sauf une proportion à peu près double de soufre.
hebdomadaire (par 5 hauts fourneaux), Soc) tonnes
d'Écosse (p. 215) on voit clairement que la faible ténacité de
Si nous comparons ces chiffres aux analyses des fontes