Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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elles sont exploitées par F. Levick et compagnie et l'en-
treprise se soutient, grâce au taux peu élevé du prix d'acquisition. On y fabrique spécialement des rails ; pourtant, sur les six hauts fourneaux, l'un d'eux marche
à l'air froid et deux ou trois autres exclusivement au coke afin de produire de bonnes fontes que l'on affine pour fers marchands, fers à T et fers d'angle.
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La production des sept hauts fourneaux est d' environ 4o.000 tonnes. Dans la forge on fabrique des rails et du fer en barres. A l'ouest d'Ebbwvale, à quelques cents mètres de
Le produit annuel de ces usines est d'environ : 40.000 tonnes de fonte, donnant
le plus favorables. L'établissement date de l'année 1824.
A l'origine des vallées de Blaena et d'Ehhwvale on rencontre les usines de Nctntyglo et Beaufort qui firent la fortune colossale de sir Joseph Bailey. Placées sur les affleurements mêmes de la houille et des minerais,
elles eurent les matières premières à des prix exceptionnellement bas Aujourd'hui les circonstances sont changées. Les affleurements sont épuisés et les mines s'éloignent des forges. Aussi Nantyglo, formée de sept hauts fourneaux, est en chômage, et Beaufort, qui comprend, outre huit hauts fourneaux, dont sept en feu, une
grande forge, est aujourd'hui entièrement délabrée et semble sur le point d'être abandonnée également. Les fontes de Beaufort ont joui, fort longtemps, d'un renom de ténacité très -justement mérité. Elles ressemblaient alors à celles de Pontypool et de Blaenavon, et s'obtenaient de la même manière à l'air froid, au coke, et sans
scories. Aujourd'hui tout est changé : les sept hauts fourneaux vont à l'air chaud ; cinq en fonte blanche avec addition de scories ; deux en fonte de moulage provenant uniquement de minerais houillers ; mais ces fontes, produites à l'air chaud, sont noires plutôt que grises, et par cela même moins tenaces et moins pures que celles de Pontypool et Blaenavon.
Tredegare.
Sirhowy et sur le flanc opposé de la même vallée, on ren-
contre l'usine de Tredegare; la plus importante, parmi les forges à rails du Monmouthshire, après Ebbvivale, et l'une de celles dont les conditions économiques sont
20. 000 tonnes de rails et G i 8.000 tonnes de fers en barres. Beaufort et Nantyglo.
EN ANGLETERRE.
ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
La forge, reconstruite. en 1835, est remarquable par l'arrangement symétrique de ses diverses parties : l'atelier de puddlage se compose d'une grande halle où sont installés, sur une même ligne, quatre presses et quatre trains de laminoirs-ébaucheurs. De ce bâtiment principal partent perpendiculairement quatre halles moins élevées, respectivement en face des quatre presses ; elles renferment chacune vingt fours
de puddlage, en deux rangées parallèles de dix. L'usine entière comprend donc quatre-vingts fours de puddlage, et tout à côté s'élèvent neuf grands hauts fourneaux. Lors de notre visite, six hauts fourneaux
marchaient à l'air chaud, produisant de la fonte blanche ordinaire pour rails ; un septième, à l'air froid, donnait de la fonte grise. Tous sont pourvus d'obturateurs coniques pour la prise des gaz et la distribution régulière de la charge. La production de l'usine est de So à 65.000 tonnes de fonte et d'environ 4o. 000 tonnes de rails. Nous citons, pour mémoire, deux forges peu importantes, Golynos et Warteg, situées entre Abersychan et Blaenavon. Elles n'ont guère profité aux propriétaires,
ou fermiers successifs qui les faisaient valoir; aussi l'une d'elles (Golynos) va être abandonnée par ce motif.
Golynos
et Warteg.