Annales des Mines (1861, série 5, volume 20)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
nent affleurer successivement en courbes très-sinueuses. C'est là surtout que se trouvent accumulés les anciens
La réserve en houille, encore disponible dans le bassin du Staffordshire, est impossible à fixer. La surface est tellement couverte de constructions diverses et le sous-sol criblé de si nombreux travaux anciens mal aménagés, qu'on ne saurait calculer ce qui reste à prendre. Comparé aux autres bassins anglais, on pourrait presque le dire épuisé. Néanmoins la masse déjà exploitée ne saurait dépasser 5o à 200 millions de tonnes (1).
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travaux, et que la surface est bouleversée, par les
Rapprochement des couches de bouille
effondrements du sol, au delà de tout ce que l'on peut imaginer. Dans cette région les six couches principales sont
rapprochées au point de ne pas occuper en profondeur totale au delà de 5oo à 55o pieds, en sorte que centre du bassin. au
le sixième de l'épaisseur entière se compose de charbon exploitable, auquel, pour avoir le vide complet occasionné par l'extraction, il faut encore ajouter les veines de minerai, dont la puissance totale, y compris les nerfs stériles abattus, varie de 12 à 18 pieds. Perte due Cette extrême richesse, accumulée sur une hauteur aux vices de l'exploitation. aussi faible et dans un espace aussi restreint, a été; par cela même, singulièrement gaspillée. En moyenne, on n'a pas extrait au delà de la moitié du charbon existant, et aujourd'hui encore on perd la majeure partie du menu. Ainsi, dans une exploitation relativement bien conduite, de la grande couche de Bilston, qui renfermait par acre de terrain (4o ares), 4o à45. 000 ton. de houille,
les travaux les plus récents n'ont en réalité fourni tonnes.
En grosse houille que En moyenne houille (lumps). En menu (slack) Total
20.974 .
.
6.292
5'45
Soit 7',5 par mètre quarré.
Et même ce résultat doit être considéré comme fort avantageux, car, en général, le produit de la grande couche, calculé d'après la moyenne de plusieurs centaines d'acres, est notablement plus faible. La méthode d'exploitation par remblais complets est inconnue en Angleterre.
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Or, en admettant seulement une puissance utile de o mètres sur f moo hectares (les 0,40 du bassin entier et la moitié de la puissance réelle), on arrive à un total de mille millions de tonnes. Resteraient donc encore 800 millions à exploiter. Et si ce chiffre peut encore
paraître exagéré, lorsqu'on considère les constructions innombrables qui couvrent le sol, il ne faut pas oublier,
d'autre part, qu'il ne s'agit ici que de la portion du bassin non recouvert par les terrains plus modernes. Le terrain houiller du Sud Staffordshire est, en effet, partout bordé de failles qui font descendre les assises houillères au-dessous des formations Permiennes et Triasiques. Son étendue réelle dépasse. donc de beau-
coup sa superficie apparente, et quoique d'après le professeur Ramsay, le terrain Permien de cette contrée ait en moyenne une puissance de 15 oo pieds et le Trias près de 2000 pieds, il n'en est pas moins vrai que sin bien des points les couches de houille pourront encore être exploitées au-dessous de ces formations secondaires, comme dans nos bassins de la Moselle, de Ronchamp, de Saône-et-Loire, etc. Ainsi donc le bassin du Sud Staffordshire, quoique déjà fortement entamé, et fournissant à une consomma(i) Vers 1830, on exploitait annuellement 1.000.000 it 1.500.000 tonnes, et aujourd'hui, en moyenne, 5 millions.
Réserve disponible.