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REVUE DE GÉOLOGIE

avec ceux d'Aix, de Solenhofen, de Radoboj, et il a constaté que

tons les genres de ces dernières localités ont été retrouvés dans le succin, bien que les espèces soient différentes. Les diptères du succin appartiennent même à des espèces qui sont différentes de celles de l'époque actuelle ; toutefois, ils

Flore du sueein.

elles se rapprochent cependant beaucoup de certaines d'entre d'autres parties du monde. qui vivent actuellement dans Enfin, M. Ta s ch e remarque que, d'après les observations de Ber en dt et d'autres paléontologistes, la faune du succin comprend parmi ses genres : i° ceux qui vivent actuellement dans le pays ; 2° ceux de la zone septentrionale moyenne avec quelques espèces du nord ; 5^ ceux qui ont un caractère tropiceux qui présentent un organisme entièrement noucal; veau n'ayant pas été rencontré jusqu'à présent sur le globe. Ainsi, la faune du succin indique des climats très-différents. M. G o ep per t (i) a étudié les plantes du succin d'après la collection de M. M en ge, à Dantzig, et il y a distingué 163 espèces, parmi lesquelles 51 sont encore vivantes. La comparaisoa de là faune du succin avec celle d'OE'ningen et de liacloboj, en Croatie, a conduit au contraire certains géologues à considérer les couches qui renferment le succin comme miocènes; mais importe d'observer que les insectes conservés dans le succin sont complètement conservés et en quelque sorte momifiés; que par suite leur comparaison complète avec ceux des gisements précédents n'est pas sans difficulté. 11 n'en est pas tout à fait de même pour la flore ; car les restes des plantes se retrouvent, non-seulement dans le succin, mais encore dans des

couches, et, en outre, la flore des terrains tertiaires est

mieux connue, parce qu'elle a pu être étudiée dans un grand nombre de bassins où l'on exploite des lignites. Or il résulte des recherches de M. Gcep per t que la flore à l'époque du succin était principalement composée de conifères. L'arbre le plus commun était thuites kleinianus. En outre, il y avait 6 autres espèces de tuya, A widdringtonia, 2 espèces de libo-

cédrites, 1 callitris, 1 cyprès, 5 cham cyparites, 2 taxodium, et 50 espèces de pins auxquels il faut encore ajouter beaucoup de plantes semblables au taxus. M. G ce pp ert a observé en

outre i bouleau,

1

aulne, plusieurs espèces de chênes,

(lober die Bernstein fiera : Verhandlungen der IGInigl. pruss. Butin, ISM; 15.0.

POUR L'ANNÉE

1860.

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5 saules, ainsi que le cynnamomium polymorphum (l'arbre à camphre). Mais ces plantes sont précisément celles qu'on re-

trouve dans les dépôts de lignites de la Wetterau et du nhin inférieur, et elles accusent en partie un climat à demi

tropical. Du reste, jusqu'à présent on ne connaît pas de plante aquatique dans le succin ; par conséquent, la flore de cette époque ne se développait pas dans des marais. Il est probable, comme le remarque M. T asch e, que le succin était semblable au copal ou à la térébenthine et qu'il pouvait être sécrété par plusieurs arbres résineux. Les couches supérieures à celle dans laquelle on exploite spécialement le succin ont d'ailleurs une flore remarquablement semblable à celle de Salzhausen, particulièrement à celle des couches inférieures nommées Blâtterkohle. La même flore se retrouve, comme on sait, dans les lignites de la Wetterau, de la Suisse, du Rhin, de la Bohème, des environs de Vienne, de Styrie. et même d'Islande. M. Ta s che a réuni dans un tableau général la flore du succin et celle des lignites qui l'accompagnent ; il indique les localités dans lesquelles les plantes, appartenant au terrain du succin, ont été observées ainsi que les pays dans lesquels des plantes analogues vivent encore maintenant ; il en conclut que la flore du succin indique, comme la faune, un climat à la fois arctique et tropical. Ce résultat peut s'expliquer en admettant, sur les bords de la Baltique, l'existence d'une région très-accidentée que hérissaient de hautes montagnes, ou bien des char-

riages opérés par des courants qui auraient réuni dans un golfe les débris d'êtres organisés vivant dans le pays et d'autres

venus d'une grande distance; ou bien encore en supposant, avec Sir Char les Lyell , des changements dans le relief du sol et dans la distribution des terres (1).

Quant à l'âge du terrain à succin de la mer Baltique, M. Tasche pense qu'il concorde avec celui des lignites du Vogelsgebirge, du Rhôn, du Westerwald, du Siebengebirge, de l'Eifel, de la Bohême. Le dépôt de ce terrain concorde, ainsi

que l'a remarqué L. de Bue h , avec les éruptions du basalte et des roches qui lui sont associées.

Les belles recherches de M. le professeur O. ber sur la (1) L y el'. Princip/es of Geology, 1,105.

Flore tertiaire.