Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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RAPPORT AU MINISTRE'
SUR L'EMPLOI DE LA HOUILLE DANS LES LOCOMOTIVES.
Fumée nulle, soit en marche, soit en stationnement, le souffleur fonctionnant, au besoin, dans le second cas ; production de vapeur facile et régulière, avec l'échappement entièrement ouvert; conduite du feu fort aisée, la descente des charges s'opérant bien, d'elle-même, et suffisant pour maintenir garni le bas de la 'grille ; tels ont été les points
rant l'ouverture de la palette? la machine fume encore, cette fois, à cause du refroidissement dû à l'excès d'air. Le joint est donc facile à saisir. Ces effets sont très-sensibles, trèsnets, et vraiment intéressants. Notons en passant, comme un inconvénient médiocrement grave d'ailleurs, l' échauffement parfois incommode, au moins en été, de la caisse saillante. Le mécanicien, n'étant plus protégé par une tranche d'eau, souffre de ce rayonnement contre lequel il serait du reste facile de le garantir.
constatés, une fois de plus, avec le gros, et pour la première fois avec le tout-venant, point tout à fait capital et sur lequel je reviendrai plus bas. Remarques sur les fonctions des diverses parties de l'appareil. -Il est impossible de suivre cette application sans être frappé de ses dispositions judicieuses, du sens pratique qui y a présidé. Tout est motivé, tout a un but, nettement déterminé, et l'atteint empiétement et simplement.
La descente du charbon est-elle ralentie par une cause quelconque, il suffit d'ouvrir le couvercle de la caisse à houille et d'agiter un peu la masse avec le ringard. Jamais, avec le charbon de Saarbriicke, on n'a besoin de charger par la porte pour garnir des renards sur la grille inférieure..
Quant à la manuvre de la palette d'admission de l'air, le mécanicien est guidé par les indications les plus nettes. Est-elle trop peu ouverte? la machine fume, parce qu'il n'y a pas assez d'air pour brûler immédiatement les produits de la distillation. Le mécanicien dépasse-t-il le but en exagéà l'époque plus ou moins rapprochée, où le service des voyageurs se fera aussi à la houille, si l'on ne réussissait pas à brûler le toluvenant. Cette question a donc pour le chemin de l'Est un intérêt capital. Les autres compagnies ne sont d'ailleurs guère moins intéressées au succès. On ne leur impose pas toujours, il est vrai, la condition de prendre le menu avec le gros; mais elles n'en auraient pas moins à subir le renchérissement considérable qu'entraînerait l'emploi exclusif du gros, ou l'usage indéfini du coke comme moyen de limiter ce renchérissement. Ainsi restreinte, l'application de la houille n'aurait qu'une portée médiocre. Le coke et le gros seraient employés concurremment. Chacun d'eux limiterait le
prix de l'autre; ce serait déjà quelque chose ; mais le but ne serait atteint qu'en partie.
Essais de houilles de natures diverses. - En ce qui concerne les charbons de Saarbrücke, le succès pouvait dès lors être regardé comme un fait acquis pour le gros, et au moins très-probable pour le tout-venant ; avec tous les deux,
le foyer Tenbrinck résout parfaitement le problème de la suppression de la fumée. Quant aux autres questions abondance et ré,gularité de la production, facilité de la conduite du feu, déjà résolues pour l'un, par une longue expérience, elles ne pouvaient l'être pour l'autre que par des essais prolongés et faits dans les circonstances les plus variées. fis se poursuivent encore en ce moment ; j'en parlerai plus loin (page 42). Une autre question se présentait aussi : ce foyer, disposé spécialement en vue d'un charbon déterminé, réussirait-il également avec d'autres ? cela était au moins fort probable, quant aui principes sur lesquels l'appareil est fondé ; mais le doute était permis quant aux détails de l'application. En
pareille matière, on n'a nullement le droit de généraliser les conséquences et d'affirmer qu'un foyer sera à la fois fumivore et facile à conduire avec tous les charbons, par cela seul qu'il est l'un et l'autre avec les charbons de Saarbriicke. Or c'est là, en définitive, ce qu'il importe à l'Administration de savoir. il m'a donc paru nécessaire d'essayer successivement les
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houilles diverses, indigènes ou étrangères, que les che-