Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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NOTES.
inconvénients : il est gênant pour la conduite du feu, et il réduit d'un
dixième environ la surface de la grille. Sur le chemin de BerlinAnhalt, on applique l'admission de l'air à l'avant et à l'arrière du foyer, combinée avec un masque vertical en maçonnerie placé devant les tubes et percé de trous. Une partie du courant gazeux traverse ces ouvertures, le reste passe par-dessus le diaphragme. Sur un petit nombre de lignes, le coke est employé seul pour les trains directs de voyageurs : tels sont les chemins de Magdebourg à Wittenberg, de Saarbrücke, de l'Est, de Breslau-SchweidnitzFribourg, etc. Sur beaucoup d'autres (Aix à Maêstricht,.Rhénan,Cologne à MM-
den, Berlin-Anhalt, Magdebourg à Leipzig, etc.), la traction des 'voyageurs est faite avec un mélange en proportion variable de houille et de coke. Sur d'autres (Aix-Dusseldorf-Rultrort, Berg el de la Marche, Thuringe, Oppeln à Tarnowitz, etc.), on ne brûle que de la houille, et même sur les deux Premiers, à l'état de tout-venant. Les
charbons en usage sur le chemin de la Thuringe sont ceux de Westphalie et de Zwickau ; celui-ci surtout est excessivement fumeux (*).
ISOTES.
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« l'application des charbons crus, et quelques dispositions maté« rielles très-simples ont suffi pour atténuer, sinon pour supprimer « complètement la fumée incommode dégagée par les charbons de « plusieurs districts. Parmi ces dispositions, il convient de eiter en « première ligne celle qui réalise l'introduction dans le foyer d'une « proportion convenable d'air fortement échauffé, ainsi que le sont'-
« fleur Chobrzinski qui permet d'entretenir un tirage assez actif « pendant les stationnements et après les chargements du foyer. « Le souffleur est également très-utile pour l'allumage et la mise en « vapeur. J'engage en conséquence les Directions Royales : t° à « s'abstenir désormais d'employer le coke pour le chauffage des lo« comotives, sauf le cas de certains charbons menus exigeant soit le « mélange du coke pour rendre la couche combustible perméable à
« l'air, soit son usage exclusif pour l'allumage; 2° à appliquer le « souffleur à toute locomotive brûlant du charbon cru ; 30 à porter « toute leur attention sur les moyens de supprimer la fumée. Berlin, 12 octobre 1860.
Le ministre du commerce, de l'industrie et des travaux publics. Aux directions do chemins de fer.
Par une circulaire en date du Io octobre 1860, M. le ministre du
commerce et des travaux publics de Prusse a appelé l'attention des directions de chemins de fer sur les avantages de l'emploi de la houille. Il me paraît utile de placer ici la traduction de ce document officiel, remarquable à coup sûr. Le ministre ne se borne pas, en effet, à admettre, l'emploi de la bouille, il engage formellement les directeurs de chemins de fer à renoncer au coke.
« Je joins à la présente la récapitulation des résultats obtenus pendant les deux dernières années par l'emploi de la houille, du lignite, et de la tourbe dans les locomotives. En présence de ces « résultats, on ne saurait mettre en doute l'inutilité complète du « coke pour le chauffage des locomotives. La houille a présenté une « économie considérable qui peut, en moyenne générale, s'évaluer
par la différence des prix élémentaires, les consommations en « poids étant les mêmes. La crainte d'une détérioration plus prompte
« des parties de la chaudière en contact avec le feu ne s'est nulle« ment réalisée. D'un autre côté, l'expérience acquise par les mécaniciens, les mesures prises pour les intéresser à développer (') Le Zeitschrift fer Bauwesen publié, é Berlin, par M. Erbkam, a donné sur l'emploi de la houille en Prusse des détails intéressants (Année 1861, page 25s.)
NOTE B (page 39).
Sur la proportion de cendres dans les houilles consommées par le chemin de l'Est. Cette teneur moyenne est difficile à établir rigoureusement, parce que la proportion des schistes est extrêmement variable. La teneur totale varie donc d'une période à l'autre ainsi qu'on le constate par. faitement dans le service, mais sans qu'on ait d'ailleurs la mesure exacte de ces écarts. On sait mieux où l'on en est pour la houille de Duttweiler employée pour la fabrication du coke, et dès lors lavée ; elle abandonne au lavage 7 à 8 p. ion de schistes. Il y a tout lieu de croire que la proportion est, en moyenne, au moins aussi élevée pour les houilles de Von der Ileyclt et de Louisenthal brûlées en nature, et la proportion intimement mélangée, incorporée au charbon, ne paraît pas inférieure à 8 p. no. Une incinération faite, il y a quelques jours, d'un morceau de charbon de Von der lIeydt n'a donné , il est vrai, que 5 p. too de cendres, mais on regarde comme évident qu'il s'agissait d'un fragment d'une pureté tout à fait exceptionnelle.