Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
seule opération donne des qualités de fer ordinaires, moins réputées que les précédentes. Pourquoi le mézéage est encore si répandu en Angleterre. Cette différence dans les résultats obtenus montre bien par ou pèche ce procédé, quand on l'applique àdes fontes
grises provenant exclusivement de minerais houillers, comme dans le Staffordshire. Le contenu de ces fontes en phosphore et la propriété qu'a le fer de reprendre cet élément aux scories qui en renferment une certaine dose, font qu'il vaut mieux, sous le rapport de la qualité, enlever la majeure partie du phosphore dans une première opération, où les scories ne sont en contact qu'avec un floss fondu encore très-carburé. Il en reste alors moins dans les laitiers de puddlage, et la réduction du phosphate de fer par le métal affiné est moins à redouter. C'est là ce qui explique l'application encore si fréquente en Angleterre du mazéage des fontes grises. Ajoutons que certaines de ces fontes, comme les fontes d'allures très-chaudes (Écosse et Cleveland) corrodent tellement les parois des puddlings que cette seule difficulté pratique impose déjà l'obligation de les soumettre à une épuration préalable dans un foyer distinct. II. Puddlage sec (puddling process). La seconde variété de l'affinage en une seule opération (puddling process) correspond à ce que nous appelons puddlage sec ou en sable. C'est l'ancien procédé, primitivement appliqué au finel. metal caverneux, provenant d'un mazéage avancé des fontes brutes. Lorsque, par économie, on supprima le mazéage
pour affiner en une seule opération, on rechercha les fontes brutes les moins coûteuses et les plus faciles à affiner : des fontes blanches, parfois lamelleuses ou sublameneuses , plus souvent grenues et même caverneuses. Généralement plus sulfureuses que les fontes chaudes,dont il a été question plus haut, elles avaient, par contre, l'avantage de demeurer pâteuses, c'est-à-dire de convenir mieux au procédé qui nous occupe.
EN ANGLETERRE.
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La sole du puddlage sec est formée d'une plaque de fonte, sur laquelle s' accumulent peu à peu les battitures ou scories très-basiques provenant du travail même. Le travail peut se diviser en trois périodes principales 1° Fusion pâteuse de la fonte ; Brassage ; 5° Soulèvement et confection des loupes. La fonte, chargée en fragments sur la sole sèche ou cou-
verte à peine de quelques flaques de laitier, est soumise à
la pleine chaleur du foyer jusqu'à ramollissement. Elle éprouve évidemment, pendant ce temps, une action des gaz oxydants analogue à celle qu'on a constatée dans la méthode précédente. Notons cependant une différence importante : les oxydes produits, peu fusibles par eux-mêmes, sont en trop forte dose pour qu'en l'absence de laitiers sur la sole, le peu de silice fournie par la fonte blanche suffise à les dissoudre en entier. Demeurant d'abord à la surface
des fragments de fonte, ils restent ensuite engagés dans celle-ci, quand le tout s'affaisse en masse pâteuse sur la sole.
Les nombreuses bulles de gaz oxyde de carbone qui, dès la fin de cette première période, s'écha,ppent de la masse, attestent une décarburation déjà fort active. L'affinage par ce procédé est beaucoup trop précipité.
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La réaction qui débute alors entre les oxydes et la fonte se poursuit énergiquement pendant le brassage à température réduite. L'ouvrier ménage la chaleur du fourneau de façon à éviter une fluidité trop grande des matières. Tout concourt, en un mot, pour hâter l'affinage et faire marcher, à la fois, la décarburation et l'épuration. A la fin de la seconde période, le fer, devenu soudant, se sèche, abandonnant sur la sole quelques minces filets de scorie liquide. La masse métallique est alors divisée et soulevée par par-
ties, au milieu d'un courant des plus oxydants. On doit prévoir, d'après ce qui a été dit précédemment des sou-