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Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)

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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FEU

IV. Affinage au petit foyer, en deux opérations (coak and charcoal finery). - En Angleterre on affine au petit foyer à peu près exelusivement des fontes au coke, grises et choisies il est vrai , mais enfin des fontes au combustible minéral. C'est un procédé tout spécial à l'Angleterre : du

moins, si quelques forges françaises l'ont récemment adopté, c'est sur une petite échelle et par imitation des

procédés appliqués, dans certains districts du RoyaumeUni, à quelques fabrications spéciales (fers-blancs, verges

de tréfilerie, etc.) (1).

Cette méthode comprend ainsi le mazéage et l'affinage proprement dit. Kazéage. - Le foyer de mazéage est une petite fineo

rie anglaise au coke, à une ou deux tuyères. On y traite peu de fonte à la fois, juste assez pour alimenter deux bas foyers qui en reçoivent directement le floss mazé à l'état Les résultats de ce mazéage peuvent varier comme il a été exposé précédemment : Mais l'opération n'y est pas,

d'habitude, poussée bien loin ; le produit est à peu près constamment un floss très-liquide , vraisemblablement encore assez carburé. ici, en particulier, on recherche avec soin les cokes de choix, les plus propres et les moins SUT fureux.

20 Affinage proprement dit. - Le bas foyer d'affinage,

construit comme la plupart des appareils de cette sorte, usités clans les forges au Lois du continent, offre comme particularités une faible profondeur sous le vent et une inclinaison de la tuyère de quelques degrés seulement. Le floss mazé, amené liquide dans le bas foyer préalablement nettoyé de scories, est d'abord refroidi pendant 8 à io minutes. Lé but de ce refroidissement est de per(;) L'un de nous a vu, en 1853, pratiquer un procédé analogue

en Silésie à l'usine de Rybnick.

EN ANGLE'rERRE.

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mettre la division et le soulèvement de la masse métallique jusqu'au voisinage de la tuyère. Dès qu'elle devient possible, cette manipulation commencé, en même temps qu'on donne progressivement le vent. Le soulèvement par parties constitue tout le travail de l'affineur, pendant une

demi-heure à trois quarts d'heure, jusqu'à ce qu'enfin la charge entière soit devenue sondante et prête à la confection d'une loupe. On conçoit aisément les réactions qui, dans ces conditions, ont lieu entre l'air et la fonte: elles rappellent 'celles que nous constations précédemment sur la sole du puddlage sec, mais avec quelques différences importantes. Avantages ,des petits foyers sur les puddlings. - Le

mélange d'oxydes et de foute, produit devant la tuyère,

se ramollit et tombe en masse pâteuse sur le fond du foyer. Là cette masse ferreuse reste au contact du charbon et des gaz réducteurs qui tempèrent les effets de l'oxy-

dation. De plus , ce mélange trouve , au fond du foyer; de la fonte moins avancée d'affinage, capable de réagir sur l'excès d'oxydes. Enfin, et par dessus tout, le creuset est garni de scories à la fois très-fluides et très-épurantes. Peu après le commencement du travail, on y introduit en effet des crasses de martelage qui préparent le bain de scories propres à agir sur la fonte en ses divers états. Plus tard on en ajoute à plusieurs reprises; mais, outre cela, les cendres du combustible se dissolvent dans ce bain, y apportant les principes alcalins et terreux (potasse, chaux, magnèsie, silice, etc.) les plus propres à le rendre fluide et épurant (1). (;) Si la plupart des analyses de scories de forge au bois n'accusent que peu ou point de potasse, cela tient sans aucun doute.à ce que les auteurs de ces analyses ont négligé la recherche de cet élément. Les seuls résultats où figurent des teneurs importantes en potasse sont dus à, M. Strom, ingénieur suédois ; Ils sont consignés