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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

EN ANGLETERRE.

C'est là une circonstance qu'on nous semble avoir trop négligée dans la comparaison des méthodes allemande (petit foyer) et anglaise (réverbère). Et cependant elle a une grande importance. Dans ce cas particulier, si malgré l'absence de puissants

mazéage pour floss lamelleux. A condition d'améliorer les scories par quelques additions comme celles qu'emploie avec succès le puddlage pour acier, et sous la réserve

brassages, qui paraissent si nécessaires à un affinage uniforme, le travail au bas foyer, d'ailleurs très-rapide, donne de bons résultats, il en revient une forte part à la nature

des scories, Observons encore que les scories ne 'sont pas exposées, dans le bas foyer, à une suroxydation aussi énergique que

nous le constations précédemment sur la sole des réverbères (1). Par conséquent, elles conservent mieux leur fluidité: la loupe unique, qui sort d'un pareil travail, est non-seulement plus uniformément chaude que les boules du puddlage , mais elle renferme surtout moins de scories que celle-ci et des scories plus faciles à expulser au cinglage.

Reste maintenant à savoir si les fontes de choix qu'on traite ainsi ne donneraient pas des résultats tout aussi sa-

tisfaisants par un puddlage chaud, succédant à un bon dans l'édition de Karsten (1824) tome II, pages 445 et suivantes. On trouve là des teneurs de 2,80 à 5,70 p. 100 de potasse : il n'en est pas besoin d'autant pour accroître notablement la fluidité et la capacité affinante des laitiers. (1) Déjà, dès i824 (Karsten, tome II, page 502), M. Af. Mir, à la suite d'expériences faites en Suède sur l'affinage au réverbère, signalait comme cause d'infériorité des fers puddlés, le mélange de scories restant dans le métal. Il ajoutait « Des fontes d'Angleterre, obtenues dans des fourneaux au coke, « ont été affinées à Skebo dans des feux d'affinerie au charbon de « bois. Elles se sont laissé traiter aussi facilement de cette manière « et elles ont produit un fer bien meilleur que celui qu'on en retire « dans les feux d'affinerie,- d'après la méthode anglaise. » Il est bon de rappeler que la méthode anglaise, dont il est question ici, était la méthode primitive ( comprenant un mazéage trèsavancé et un puddlage sec).

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qu'on soumît dans les deux cas les produits bruts aux mêmes élaborations ultérieures, nous sommes fort portés

à croire, avec quelques fabricants anglais, qu'on peut obtenir du puddling des résultats tout à fait comparables à ceux du bas foyer. La préparation des fers-blancs nous offrira l'occasion de revenir sur ce sujet. V. Procédés d'affinage des riblons. - A l'examen des procédé d'affinage proprement dits, nous croyons utile d'ajouter quelques mots sur le travail des riblons, d'autant plus que nous y trouverons la confirmation de quelques-uns des aperçus précédents. Travail ordinaire par paquetage des riblons. - Un premier mode de travail en riblons consiste à paqueter ceux-ci et à les réchauffer, pour ensuite les soumettre au corroyage et au finissage comme les fers bruts ordinaires. Nous n'a-

vons rien à dire de plus de ce travail, dont les principales particularités sont plutôt dans le mode d'élaboration mécanique des paquets. Véritable puddlage de riblons. - Au contraire, nous nous occuperons un peu plus dès maintenant d'une autre variété

du travail en riblons. Il se fait, soit au réverbère à la houille, soit au petit foyer au charbon de bois, mais plus généralement dans le premier appareil. Les riblons sont découpés en menus fragments de quelques centimètres cubes , s'ils ne sont déjà dans un état de division convenable. Ces fragments sont jetés au milieu

d'un bain de scories, sur la sole d'un réverbère (four à puddler), ou bien sur les charbons incandescents d'un bas foyer, au fond duquel ils descendent peu à peu, se soudant au milieu de la couche de scories qui s'y trouve. Dans les deux cas, à partir du moment où les éléments ferreux sont arrivés à la chaleur soudante, on travaille