Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
nombre des surfaces de joints, mais encore les difficultés d'un chauffage.
3° Pour qualités intermédiaires. - Entre les qualités extrêmes, auxquelles correspondent les deux modes de
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paquetage, dont il vient d'être question, il en est un certaih nombre d'autres, notamment les fers dits best et best-best, auxquels s'applique aussi, assez souvent, le second mode de paquetage. Le fer laminé de loupe y est seulement remplacé, en totalité ou en partie, tantôt par du fer déjà corroyé, tantôt par des slabs, etc. Sans nous arrêter ici au réchauffage, dont nous parlerons tout à l'heure, arrivons de suite au corroyage proprement dit. Le marteau est l'outil exclusivement réservé au soudage des trousses en slabs ou fragments de slabsl souvent même on leur donne, en matrices, un commencement de profilage ou d'étirage, avant de les porter au laminoir, qu'on réserve uniquement pour le finissage des pièces. Ce que nous avons dit précédemment de la composition
de ces paquets et du mode d'action du marteau sur une masse de fer ramollie, suffit à faire concevoir l'avantage d'un pareil procédé. Le soudage sera d'autant meilleur que
le fer est plus jeune et plus propre ; que les trousses, de dimensions plus réduites, présentent moins de joints et sont plus faciles à chauffer uniformément. Enfin le commence-
ment d'étirage donné au marteau est, nous allons le voir, bien supérieur à l'étirage au laminoir, quant à la densité du fer.
Principes du laminage, - Les autres sortes de paquets sont rarement martelés avant laminage : le laminoir les soude et profile généralement d'une même chaude. Encore ici, en principe du moins, le soudage précède le
profilage; mais un court examen suffit pour reconnaître qu'il n'y a point de soudage au laminoir sans un étirage
EN ANGLETERRE.
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plus ou moins considérable; c'est là une. çause d'inférierité incontestable du laminoir vis-à-vis du marteau. On sait déjà que la compression d'un papet entre deux cylindres est nécessairement plus limitée que sous le marteau : cela tient aux différences mêmes de construction et de solidité des deux appareils. En outre, le mode suivant lequel s'exerce l'action du laminoir établit une autre différence entre les deux outils, différence fort importante -dunt on n'a pas toujours assez tenu compte dans la comparaison de leurs effets. L'action exercée par le cylindre snr le fer est doublé compression normale d'abord, puis frottement de la part des ,cylindres contre les deux faces, Supérieure et inférieure, du paquet, frottement dû à la différence de vitesse des cylindres et du paquet avant son passage. La compression normale opère le rapprochement des molécules comme le marteau ; mais le frottement n'agit que sur la surface ; il entraîne les molécules externes, sans réagir sur les particules internes. Il y a, par suite, déchirement, qui
persiste lorsque la température de la tranche extérieure s'est abaissée au-dessous de la chaleur de soudage. C'est là l'origine de la cassure nerveuse par opposition à la cassure à grains. Il est difficile d'estimer le rapport de ces deux effets de
compression et de déchirement ; il doit nécessairement varier avec le diamètre et la vitesse des cylindres, avec le tirage donné aux cannelures, avec la température et la nature du fer qui, entre dans les trousses, etc. Mais quel que soit ce rapport, l'étirage inégal qui accompagne .ainsi le soudage au laminoir' est contraire aux règles générales posées dans le chapitre précédent. D'un autre côté, si l'on est d'accord pour attribuer au laminoir l'avantage d'un travail plus rapide que celui du marteau, cela n'est vrai que d'une façon générale ; il ne faudrait pas l'entendre, comme on l'a fait quelquefois, dans