Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
Par contre, lorsque les forges du Staffordshire appliquent la formule IV aux fontes grises d'hématite, du Cumberland ou du Lancashire, elles produisent des fers incontestable-
n'est pas sans intérêt d'observer que c'est en se rapprochant des anciens procédés que la méthode à la houille
ment meilleurs, à chaud et à froid, que nos fers à la
Comnient procèdent, en effet, les meilleures méthodes au charbon de bois? Par un bon choix de fontes, par raffinage à deux feux (mazéage et affinage proprement dits; ou affinage à double soulèvement comme en Silésie), par des réchauffages à coeur et des corroyages multipliés au mar-
houille, trop souvent préparés avec des fontes blanches ou truitées blanches. La variété IV, préparée avec des fontes grises de minerai houiller, quoique généralement cassante à froid; nous parait également supérieure à la plupart de nos laminés à la houille, pour les usages à chaud, par ce même motif que nos forges, visant à l'économie, font un usage trop exclusif des fontes blanches. Le vrai terme de comparaison pour les fers ordinaire du Staffordshire, type de cette variété, c'est notre fer de Champagne de fonte au bois puddlée à la houille. Cette assimilation a été faite plusieurs fois dans le cours de l'enquête relative auiraité de commerce. M. E. Martin, entre autres «
déposants, a déclaré qu'il regardait cependant le fer de Champagne comme un peu supérieur aux fers de Stafford-
shire. Pour nous; la différence n'est pas grande, lorsque surtout, comme c'est le cas dans les bonnes forges de ce diStrict anglais, on n'use au puddlage que des fontes grises au coke, obtenues sans scories au haut fourneau.
- Z. En quoi consistent les moyens d'amélioration de la qualité
dans la fabrication au combustible minéral, D'oie vient que ces moyens s'appliquent de moins en moins.
Répondons maintenant à la question que nous nous sommes posée au début de cette section. En ne précipitant point le travail clu haut -fourneau, en n'y sacrifiant pas exclusivement à l'économie, la fabrication au combustible minéral obtient des fontes, qu'un affinage progressif bien conduit, des corroyages soignés au marteau et un usage restreint du laminoir transforment en fer de très-bonne qualité.
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parvient à livrer des produits comparables aux fers au
teau.
Il y a plus, en ce qui touche spécialement l'affinage. Les méthodes au combustible végétal ne parviennent pas mieux que l'affinage à la houille, pas mieux sur-rôtit que les pud-
dlages chauds aidés -d'additions convenables, à détruire l'influence naturelle des minerais sur la qualité des produits définitifs. Les derniers semblent même supérieurs aux premières sous ce rapport. De ces rapprochements n'est-on pas en droit de conclure que si l'on s'était borné à substituer affinage à la houille à l'affinage au charbon de bois, les perfectionnements aujourd'hui réalisés du puddlage eussent plus promptement encore fait oublier le bas foyer? Comment les procédés fi la houille se sont progressivement
éloignés de la 1ualité. - Mais une fois sur la pente de ré, conomie, on ne fut point satisfait de celle qu'avait produite cette substitution de la houille au bois. Sans parler des réL.
thictions de frais qu'on devait trouver dans le roulement des hauts fourneaux en fontes inférieures et dans la suppression du mazéage , les laminoirs et les presses apportaient des moyens également très-efficaces d'abaisser les prix de revient ; malheureusement ils portaient le coup de grâce à la qualité! Sans attendre ce que nous avons à dire des frais de fabrication, on conçoit bien, en effet, qu'indépendamment du Coût plus élevé des fontes, la double opération du mazéage et du puddlage, mais surtout les martelages longs et mut-