Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
fourneau, sauf une faible proportion de scories de réchauffage. On use donc des fontes grises n" 3 et 4, de minerais houillers, généralement à l'air chaud et à la houille mélangée de coke. Dans les forges les plus réputées, on y mêle
nécessité de maintenir sur la sole une masse liquide, sujette
plus ou moins de fontes au coke seul, à l'air chaud et
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à se boursoufler beaucoup. La profondeur actuelle de la sole sous la porte varie de 8 à 12 pouces (on',20
la hauteur du pont au-dessus de la sole atteignant 10 à
voyons à ce qui en a été dit dans la deuxième partie de ce travail. Nous avons montré alors les différences qui, à cet égard, résultent de l'emploi de la houille ou du coke, de l'air chaud ou de Fair froid.
14 pouces (o-,25 à om,35). Même profil général dans les deux classes de fours. Sauf un agrandissement de la sole de 2 pouces sur la longueur et de près d'un pied sur la largeur, le profil général des fours à réchauffer (heating furnace) est à très-peu près celui des puddlings. Une particularité de ce profil, qui nous semble bien avoir. quelque importance, s'observe dans les dimensions de la
§ 3. Quelques renseignements sur les appareils.
chauffe. Sa section est rectangulaire, le rectangle ayant
même à l'air froid; mais déjà les fers ainsi obtenus seraient des best pour la majorité des usines de ce district. Quant
à la nature et à la composition de ces fontes, nous ren-
I. Fourneaux de puddlage et de réchauffage. Les puddlings appartiennent à deux types le premier, est à parois pleines en briques réfactaires et à sole en fonte ; le second,
four bouillant proprement dit, est à sole en fonte et à parois métalliques creuses, traversées par un courant d'air, rarement par un courant d'eau. Dans les deux types, la sole et les parois sont garnies de scories de forge liquatées et grillées comme nous l'exposerons ci-après Les fours à sole de chauffage préalable sont assez rares encore dans le Staffordshire. Nous n'y avons point vu non plus de fours doubles à deux portes, semblables a ceux connus en France sous le nom de fours champenois.
Les dimensions et le profil intérieur de ces deux types de puddlings sont généralement les mêmes : ils ne diffèrent
point notablement de ceux rapportés par les auteurs des Voyages métallurgiques, ni par conséquent de ceux qui sont adoptés dans la plupart des forges du continent. La seule modification des puddlings à une porte, décrits dans les voyages métallurgiques, consiste dans l'accroissement de profondeur de la sole actuelle sous le seuil de la porte de travail. Cet accroissement a été provoqué par la
om,75 sur i mètre dans le nuddling et om,70 sur im,zo dans le heating-furnace. On voit en même temps que la surface de la grille est réduite à omq,75 dans le premier four et à o"'q.84 dans le second.
Ces dispositions de la chauffe, assez générales dans les réverbères anglais, tiennent peut être, en partie du moins, à la nature grêleuse des charbons consommés. Mais il faut observer aussi que l'absence de chaudières à flammes perdues permet de compenser par un tirage énergique la réduction de la surface de grille. Quoi qu'il en soit, ces dispositions sont bonnes en ellesmêmes et préférables à celles qu'on adopte sauvent ailleurs : grandes grilles carrées de i mètre à o de côté.
Le petit côté du rectangle est toujours dans le sens du grand axe du four. Avec ces grandes sections vouées, le tirage le plus éner-
gique n'appelle jamais l'air également par tous les points d'une largeur de i mètre, L'accroissement de la surface de la grille multiplie beaucoup les chances de passages irréguliers, ou de cheminées d'air, à travers le combustible. Il en -résulte que, sans développer toujours un chauffage énergique, ces grandes grilles à sections quartées exposent-